Deuil national en Autriche après une tuerie sans précédent dans un lycée

L'Autriche observe mercredi 11 juin un deuil national et une minute de silence au lendemain de la mort de dix personnes dans un lycée de Graz, tuées par balles par un ancien élève qui s'est ensuite suicidé, un drame sans précédent dans le pays.

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Un mémorial improvisé à Graz, en Autriche, après la tuerie qui a fait dix morts dans un lycée de la ville, le 10 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place mardi, a déploré "une tragédie nationale". "C'est un jour sombre", a-t-il dit devant la presse en annonçant un deuil national de trois jours. Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi 11 juin à 10h00 (08h00 GMT).

Parmi les dix personnes tuées figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l'AFP. Les autorités ont par ailleurs fait état de 11 blessés.

L'auteur présumé a agi seul et s'est donné la mort dans les toilettes après son crime, selon la police, qui s'est refusée à toute spéculation sur le déroulé des événements.

Dans la soirée, la police a indiqué à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d'adieu adressée à ses parents lors d'une perquisition à son domicile, mais ajouté qu'elle n'offrait aucun indice sur son mobile.

Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l'attaque un fusil et une arme de poing qu'il détenait légalement.

Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n'avait pas terminé son cursus.

Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués après les premiers appels signalant des cris et des coups de feu vers 10h00 (08h00 GMT). Une cellule de crise a pris les élèves en charge.

"Du jamais-vu"

Le chancelier autrichien Christian Stocker (gauche) pendant un service religieux à la mémoire des victimes de la tuerie du lycée de Graz, le 10 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Interrogée par l'AFP, une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, s'est dite "choquée". "Dans mon pays d'origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c'est du jamais-vu".

"Graz est une ville sûre", selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui "habite à deux pas". Et l'école "est connue pour son ouverture et sa diversité", a-t-il rappelé.

Devant l'établissement niché dans un cadre verdoyant ont été déposés quelques bouquets de roses et des bougies, des magasins préférant baisser le rideau par sécurité.

Giorgia Meloni en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Volodymyr Zelensky en Ukraine... face à l'épreuve, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion.

"Les nouvelles de Graz me touchent au cœur", a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le président français Emmanuel Macron a lui aussi fait part de sa "vive émotion" et adressé "aux proches des victimes" comme "au peuple autrichien" toute "la solidarité de la France".

"Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil", a commenté pour sa part le chancelier allemand Friedrich Merz après cette "horrible" attaque.

AFP/VNA/CVN

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