>>Une série d'activités pour saluer le Nouvel An 2021 à Hanoï
>>Un Noël inédit à travers le monde, à l'heure du confinement
Le président français |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président de la République aura "un message de vérité, de transparence sur une année extrêmement difficile pour le pays", souligne le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Après une année 2020 jugée négative par 82% des Français (+35 points), selon un sondage Harris-Interactive, le chef de l’État devrait "donner des perspectives sur la suite" avec "l'arrivée du vaccin" et "notre économie qui doit repartir", ainsi qu'un "message d'unité", précise-t-il.
2021 sera une année de "résultats", "d'actions concrètes" et de "poursuite de l'agenda des réformes", promet l'Élysée.
"Ce que nos concitoyens attendent de nous pour l'année 2021, c'est d'en faire une année utile de combat, de relance et d'ambition", avait lancé Emmanuel Macron, lui-même atteint du COVID-19, au dernier Conseil des ministres le 21 décembre.
Le président veut reprendre la main après une année 2020 balayée par une "pandémie historique, les crises internationales, le terrorisme, les divisions de la société et une crise économique et sociale sans précédent", selon ses propres termes.
Et qui s'est terminée par le décès au Mali lundi 28 décembre de trois militaires français, auxquels le Premier ministre Jean Castex rendra hommage depuis le Tchad, juste après les vœux télévisés du chef de l'État à l'Élysée.
"Incontrôlée"
La crise sanitaire reste la priorité du président, dont ce sera, jeudi 31 décembre à l'heure du couvre-feu, la neuvième allocution télévisée, pas moins, cette année. Des adresses qui, à chaque fois, ont battu des records d'audience.
Après avoir endossé l'uniforme de chef de guerre pour la première vague du virus, Emmanuel Macron a enfilé le costume de président protecteur face à la deuxième vague, appelant à "l'unité".
Mais ceux qui espèrent la levée des restrictions anti-COVID en 2021 en seront pour leurs frais : "il semble assez peu probable qu'on puisse alléger un grand nombre de contraintes", selon M. Attal, sceptique que les lieux culturels puissent rouvrir le 7 janvier.
En outre, le couvre-feu, suspendu le 24 décembre mais en vigueur pour le réveillon, devrait être avancé à 18h00 dans les régions les plus touchées à partir du 2 janvier. Une mesure que les élus des territoires concernés jugent même trop légère.
Nombre de cas détectés sur sept jours glissants pour 100.000 habitants dans les départements français, données au 26 décembre et publiées le 29 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le niveau des contaminations se situe sur un "plateau assez haut" de 15.000 contaminations par jour en moyenne, selon M. Attal, loin de l'objectif de 5.000. 24.560 malades du COVID sont hospitalisés, dont 2.652 en réanimation.
Après les brassages de population des vacances de Noël, une "reprise incontrôlée de l'épidémie" en janvier est "probable", avertit le Conseil scientifique qui guide le gouvernement.
Pour marquer cette année sans pareille, la promotion de la Légion d'honneur du 1er janvier rendra hommage aux personnes, connues ou anonymes, mobilisées contre le COVID-19.
"Reconstruction"
Pour voir le bout du tunnel d'un virus qui aura tué en 2020 plus de 60.000 personnes en France, l'exécutif mise sur le déploiement de la campagne vaccinale, dont des soignants et responsables politiques de tous bords critiquent la lenteur.
Une stratégie "assumée" par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui veut prendre le temps de la "pédagogie" dans un pays où la défiance envers les vaccins est forte.
Alors que l'incertitude demeure sur la réouverture des restaurants et bars le 20 janvier, Emmanuel Macron devrait également insister sur la "reconstruction économique" du pays, grâce à un État dépensier comme jamais.
Il pourrait aussi évoquer les autres dossiers de son quinquennat éclipsés par la crise, comme la réforme des retraites, qui reviendra sur la table "dès que la lisibilité sanitaire sera meilleure", selon un conseiller de l'exécutif.
Le 2 octobre, le chef de l'État s'est attaqué au régalien, en présentant sa stratégie pour lutter contre l'islam radical, avant le retour des attentats, qui l'ont conduit à durcir son discours sécuritaire.
Se projetant vers la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron, dont la cote de confiance reste stable à 49% d'opinions favorables selon un récent sondage Harris Interactive, avance un nouveau slogan : "Nous, Français", qu'il présente comme "un principe d'action".