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Pour Dang Khôi et Huong Lam, domiciliés à Bruxelles, le Nouvel An lunaire demeure une belle tradition. |
Bien qu'ils vivent en Belgique depuis longtemps, le couple Dang Khôi et Huong Lam ne loupe jamais la célébration du Nouvel An lunaire, une tradition importante au Vietnam, leur pays natal.
Ils préparent un plateau à poser sur l'autel durant les premiers jours de l'An lunaire pour solliciter l’aide des ancêtres à passer une bonne année.
Trouver les ingrédients pour confectionner des plats vietnamiens est assez facile grâce aux nombreux magasins asiatiques installés en Europe. Pendant que Dang Khôi se rend au magasin qui se trouve à cinq kilomètres de chez eux pour acheter du riz gluant, de haricots verts, des champignons, des légumes, et des feuilles de dong, Huong Lam reste chez eux pour nettoyer et décorer la maison.
Avec tous les ingrédients, on prépare du banh chung (gâteaux à riz gluant farci d'haricot mungo et de viande de porc poivrée) mais cette année les enfants ne peuvent malheureusement pas y participer car ils doivent aller à l'école. D’habitude, ils se réjouissent d'être avec leurs parents, nettoyer des feuilles de dong, étaler le riz, les haricots verts, et la viande et former des gâteaux qui doivent être carrés. "Nous faisons tous les ans une vingtaine de gâteaux afin de, en plus de nous en régaler, offrir à nos amis ici, ils l'adorent", ajoute Huong Lam.
Cette année, leur plateau d'offrande se compose de sept plats : poulet bouilli, nem (rouleaux de printemps frits), xôi gâc (riz gluant rouge avec de la momordique), thit dông (gelée de viande de porc), gio lua (mortadelle), gio thu (pâté de tête), et canh mang (pousses de bambou mijotées). C'est un plateau typiquement vietnamien avec des plats indispensables au Nouvel An lunaire.
La confection d’un tel plateau complet prends environ cinq heures, sans compter les préparatifs de la veille. "Nous célébrons le Têt tous les ans. C'est une tradition essentielle qui nous rapproche de notre pays natal", a expliqué Huong Lam.
Dang Khôi dit qu’ils préfèrent revenir au Vietnam à l'occasion du Nouvel An. Mais ces dernières années c’est devenu compliqué en raison de la pandémie de COVID-19 et également à cause de l'emploi du temps des enfants qui doivent aller à l'école. "Certes, se rendre au Vietnam pour célébrer le Nouvel An est difficile pour nous, mais nous cherchons toujours à marquer le moment pour que nos enfants comprennent bien la tradition de leur pays natal", a confié Dang Khôi.
Le Têt chez des jeunes Viêt kiêu en France
Anh Quang et Quê Anh, en compagnie de leurs amis, lors du Réveillon du Nouvel An lunaire à Sartrouville (France). |
Quant au jeune couple Anh Quang et Quê Anh, domicilié à Sartrouville, en banlieue de Paris, le Têt est une occasion de se retrouver entre amis. Installés en France depuis trois ans, ils pensent toujours au Vietnam, surtout à l'approche des premiers jours du l'an lunaire. Comme leurs proches sont tous au Vietnam et leurs emplois du temps ne leur permettent pas d'y revenir célébrer le Têt entre famille, ils invitent à diner des amis.
Comme ils sont jeunes, la célébration du Nouvel An lunaire chez Anh Quang et Quê Anh est plus ou moins simplifiée par rapport à des couples plus vieux comme Dang Khôi et Huong Lam. Mais la confection d'un plateau pour dire au revoir à l'an passé et dire bonjour au nouvel an est toujours un indispensable. Le banh chung est fait et offert par une amie, mais ils préparent eux-mêmes des nems, du canh bong (potage à la couenne de porc soufflée, cuit avec des légumes), du xôi gâc et du nôm (salade), et vont acheter des fleurs pour décorer la maison. Cette année, le Réveillon et le premier jour du Nouvel An tombent samedi et dimanche, alors le jeune couple peut en profiter plainement. Lors du Réveillon, il ne manque pas d'appeler en visio ses parents au Vietnam pour leur souhaiter une année pleine de joie, de chance et de bonheur.
Plus qu'une tradition nationale, le Têt est l’occasion de se retrouver en famille. Mais pour les Vietnamiens résidant à l'étranger, cette fête est également le moment d’enseigner à la jeune génération les us et coutumes du pays, de célébrer la culture nationale et de réaffirmer leur amour du Vietnam, où qu'ils se trouvent. Souhaitons que les plats traditionnels et l'ambiance chaleureuse au sein de leur famille leur permettent de soulager le manque du Vietnam, leur pays natal.
Texte et photos : Mai Quynh/CVN