Des tablettes de cire de l'ère romaine retrouvées au cœur de Londres

Plus de 400 tablettes de cire découvertes au cœur de la place financière de la City de Londres montrent que la capitale britannique était déjà une cité vouée au commerce à l'époque romaine, ont rapporté des archéologues le 1er juin.

L'archéologue Luisa Duarte présente des tablettes de cire de l'ère romaine, le 1er juin à Londres.

Les plaquettes en bois contiennent les premières références écrites à l'existence même de Londres, fondée il y a près de 2.000 ans sous le nom de Londinium.

Sur l'une d'elle, datant des années 65 à 80, on peut ainsi lire : Londinio Mogontio, ou À Londres, pour Mogontius, un nom celte.

Une autre tablette, datée du 8 janvier 57, soit moins de quatorze ans après l'invasion romaine de l'île britannique, représente par ailleurs le plus ancien vestige manuscrit de Grande-Bretagne.

La cire dans laquelle les Romains gravaient leurs écrits a disparu, mais la technique a parfois laissé des traces dans le bois qui servait de support.

Les plaquettes contiennent les premières références écrites à l'existence même de Londres, fondée il y a près de 2.000 ans sous le nom de Londinium.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les écrits révèlent une correspondance nourrie, essentiellement à objet commercial, entre demandes de payement, prêts d'argent ou litiges divers. Les noms de juges, d'hommes d'affaires et de soldats apparaissent au dos des tablettes. "C'étaient les e-mails du monde romain", souligne Sophie Jackson, la directrice du Museum of London Archaeology, qui a effectué les fouilles.

Les 405 tablettes, dont 87 ont été déchiffrées, ont été découvertes par hasard lors d'un chantier sous ce qui doit devenir le nouveau siège européen du groupe financier américain Bloomberg, juste à côté de la Banque d'Angleterre.

Les Romains ont utilisé la tablette de cire, qui permet une écriture effaçable, pour prendre des notes, faire leurs comptes mais aussi à des fins administratives.

Les tablettes retrouvées à Londres ont été conservées dans la boue de la rivière Walbrook aujourd'hui asséchée et qui traversait jadis la City. "Elles ont une importance énorme. Elles constituent la plus large collection de tablettes en cire jamais retrouvées en Grande-Bretagne", souligne Sophie Jackson. Avant cette découverte, seules 19 tablettes lisibles avaient été retrouvées à Londres.

AFP/VNA/CVN

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