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L'équipe du film sud-coréen +Okja+, au 70e Festival de Cannes, le 19 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Nul ne sait encore quel accueil sera réservé à Okja à 19h00 (17h00 GMT) en projection officielle. Mais celle réservée à la presse à 08h30 a été riche en émotions pour son équipe.
Elle s'est terminée sur une note positive avec des applaudissements des spectateurs conquis par ce film grand public, qui raconte le combat d'une jeune fille sud-coréenne pour ramener dans sa montagne son meilleur ami, un immense cochon génétiquement modifié que lui a repris la compagnie américaine à l'origine de la création de l'animal.
Rappelant l'univers du réalisateur japonais de films d'animation Hayao Miyazaki, ce film se double de plusieurs messages, en faveur de l'écologie et contre le capitalisme.
Deux heures plus tôt, la projection avait très mal débuté au Grand Théâtre Lumière du Palais : le rideau n'était pas complètement levé sur l'écran pendant les premières minutes du film et en masquait les 3/5e, comme par exemple la tête de l'actrice principale, la Britannique Tilda Swinton.
Dans la salle pleine pour cette première très attendue et controversée, des cris ont fusé pour alerter les techniciens du théâtre. "Ha ! c'est vraiment pas fait pour le cinéma", s'est exclamé un spectateur dans une allusion à la plateforme américaine aux 100 millions d'abonnés tandis qu'un autre critiquait "une bande d'incompétents". La projection a repris depuis le début après sept à huit minutes d'interruption.
Interrogé sur cet incident en conférence de presse, Bong Joon-ho a dédramatisé : "Il y a toujours des problèmes techniques dans les festivals, alors là, je suis très heureux que vous ayez pu voir les premières séquences deux fois".
Tout au début du générique, le logo Netflix avait été accueilli par des sifflets.
'Fan de Pedro'
Depuis l'annonce de la sélection d'Okja et de l'autre film distribué par Netflix, The Meyerowitz Stories, réalisé par Noah Baumbach et qui sera en lice dimanche, un bras de fer oppose la plateforme américaine aux défenseurs des salles de cinéma.
Le géant du streaming ne prévoit pas de sortir dans les salles françaises ces deux œuvres. Ce qui a bousculé le milieu du 7e art et scandalisé les exploitants français.
Sous la pression, les organisateurs du festival ont modifié leur règlement, imposant à partir de 2018 que tout film en compétition s'engage à sortir en salles.