Des sauvetages miraculeux une semaine après le séisme en Turquie et en Syrie

Les sauveteurs ont extirpé davantage de survivants des décombres, une semaine après le puissant séisme qui a fait plus de 33.000 morts en Turquie et en Syrie, selon un bilan appelé encore à s'aggraver, selon l'ONU.

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Des secouristes allemands recherchent des survivants dans les décombres d'immeubles effondrés, le 12 février à Kahramanmaras, en Turquie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les sauvetages semblent inespérés, bien au-delà de la période cruciale des 72 heures après la catastrophe, comme cette femme et ce jeune garçon, sortis vivants des décombres après sept jours depuis le séisme dévastateur de lundi dernier 6 février.

Mustafa, sept ans, a été secouru dans la province de Hatay, dans le Sud-Est de la Turquie, tandis que Nafize Yilmaz, 62 ans a été libérée à Nurdagi, également dans la province de Hatay, a rapporté l'agence de presse nationale Anadolu tôt lundi. Tous deux étaient restés bloqués pendant 163 heures avant d'être secourus dimanche 12 février.

Un membre d'une équipe de secouristes britanniques a publié une vidéo sur Twitter dimanche 12 février montrant un sauveteur emprunter un tunnel créé dans les ruines de cette même ville et en ressortir un homme turc, bloqué pendant cinq jours.

Et dans la ville méridionale de Kahramanmaras, proche de l'épicentre du séisme, des excavateurs creusaient et fouillaient les ruines, pendant que des sinistrés, blottis autour d'un feu, attendaient des nouvelles de leurs proches.

Le puissant séisme a aussi réduit en poussière d'importants lieux de culte. À Antioche, Havva Pamukcu, fidèle musulmane de la mosquée Habib-I Nejjar, n'en revient pas.

"Cet endroit signifie beaucoup pour nous", souffle-t-elle. "Il était très précieux pour nous tous, Turcs et musulmans. Les gens avaient l'habitude de venir ici avant d'aller en pèlerinage à la Mecque". L'église orthodoxe de la ville a connu le même destin, constate Sertac Paul Bozkurt, membre du conseil.

"Malheureusement, notre église a été détruite après le séisme. Tous ses murs se sont écroulés et elle n'est pas en état d'abriter des prières", déplore-t-il. "Nous avons subi de grosses pertes. Nous avons perdu environ 30-35 personnes de notre communauté religieuse", dit-il.

Bilan mouvant

D'après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre du 6 février, de magnitude 7,8, a fait au moins 33.186 morts : 29.605 en Turquie et 3.581 en Syrie. "Il est difficile de donner un bilan précis car nous devons passer sous les décombres, mais je suis sûr qu'il doublera, ou plus", a déclaré Martin Griffiths, en visite samedi 11 février dans la ville turque de Kahramanmaras.

Sur le front diplomatico-humanitaire, la Turquie et la Grèce ont mis une sourdine à leur longue rivalité historique, avivée par des contentieux territoriaux, économiques et migratoires, au profit de la solidarité. Athènes avait été l'un des tout premiers pays à annoncer de l'aide à son voisin, et cette visite est la première d'un ministre européen en Turquie depuis le début de la catastrophe.

AFP/VNA/CVN



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