>>La Bourse de Paris reprend son souffle après un mois de novembre spectaculaire
>>La Bourse de Paris recule de 0,08%, orpheline de Wall Street
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a reculé de 79,63 points à 5.518,55 points. Sur l'ensemble du mois, il a gagné 20,12%.
Les marchés avaient quitté octobre sur une piètre semaine, avec une baisse de 6,4% à Paris, doublement inquiets du retour des confinements en Europe et de l'incertitude autour de l'élection présidentielle américaine. Le rebond n'en a été que plus fort. Seul le mois de février 1988, au début de l'indice parisien, a réalisé une meilleure performance, avec une progression de 24,47%.
Il a été d'abord impulsé par le résultat du scrutin du 3 novembre, avec l’accession de Joe Biden à la Maison-Blanche.
Surtout, plusieurs laboratoires autour du monde, Pfizer et BioNTech les premiers le 9 novembre, ont annoncé des résultats prometteurs pour leurs candidats-vaccins contre le COVID-19.
"Cette hausse s'est-elle fait vite? Oui. Projette-t-elle beaucoup de choses qui vont prendre du temps? Oui aussi", analyse Mikael Jacoby, responsable du courtage Europe continentale à Oddo Securities.
Le mouvement a profité aux valeurs décotées, les plus sensibles aux variations de l'activité économique.
Le mouvement s'est calmé au fil du mois et la baisse de l'indice s'est amplifiée dans les dix dernières minutes de la cotation, avant lesquelles il évoluait autour des 5.580 points.
Par trois fois en cours de séance, il s'est même rapproché tout près des 5.600 points, soit légèrement au-dessus de la clôture de vendredi 28 novembre, mais sans jamais parvenir à franchir le seuil.
Aux États-Unis, la croissance de l'activité manufacturière de la région de Chicago a encore ralenti en novembre mais "les marchés s'attendent à ce que les prochaines données économiques soient mauvaises", affirme M. Jacoby.
Pour le dernier mois de l'année, les analystes de Saxo Banque restent "confiants sur la tournure des Bourses, avec une poursuite de la phase haussière en perspective".
Ils se méfient cependant de plusieurs rendez-vous décisifs dans le mois, comme "un accord sur le Brexit, idéalement finalisé pour le sommet européen des 10 et 11 décembre" ainsi que "un risque de shutdown" (mise à l'arrêt du gouvernement fédéral par manque de financement de l’État) aux États-Unis autour de cette même date.
Certaines valeurs qui ont beaucoup progressé en novembre ont souffert de prises de bénéfices pour le dernier jour du mois. C'est le cas d'Unibail-Rodamco-Westfield, qui a perdu 5,79% à 59,50 euros, soit 70,49% de plus qu'au début du mois.
Société Générale a aussi cédé 3,70% à 16,69 euros, soit une hausse mensuelle de 43,35%. Renault a reculé de 2,23% à 33,36 euros, concluant novembre sur un gain de 55,93%.
Les incertitudes autour de la réunion de l'Opep ouverte jusqu'à mardi 1er décembre pour décider d'une réduction de la production de pétrole ont pesé sur les cours du baril ainsi que sur les valeurs pétrolières, à l'instar de Total, qui a reculé de 4,97% à 35,83 euros.
AFP/VNA/CVN