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En France, le gouvernement prévoit des primes d'engagement allant de 10.000 à 30.000 euros pour attirer les jeunes médecins. |
Les textes, qui entrent en vigueur jeudi 16 mars, précisent les différents dispositifs lancés en octobre par la ministre de la Santé, Marisol Touraine pour combattre la désaffection des médecins à l'égard de l'hôpital public, lui préférant le privé plus rémunérateur.
Le déploiement de ces mesures était vivement attendu par les syndicats de praticiens hospitaliers, qui s'impatientaient de voir le "plan attractivité" de 250 millions d'euros d'ici 2019, annoncé près d'un an auparavant par la ministre, se concrétiser.
Les décrets précisent que les jeunes diplômés qui s'engageront à passer le concours de praticien hospitalier et à rester, une fois titularisé, au moins trois ans en poste seront gratifiés d'une prime.
Elle sera de 10.000 euros brut si le praticien exerce l'une des deux spécialités présentant "des difficultés importantes de recrutement" au niveau national: l'anesthésie-réanimation et la radiologie, fixe le décret.
La prime atteindra 20.000 euros brut si la spécialité "est ou risque d'être insuffisante dans l'établissement au sein duquel il exerce".
Les deux primes sont cumulables pour les anesthésistes réanimateurs et les radiologues.
L'établissement public s'engage de son côté à proposer au praticien un emploi à temps plein sous un statut de personnel médical hospitalier, jusqu'à sa nomination en tant que praticien hospitalier au sein de l'établissement.