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Le Bretagne, un navire de la compagnie Brittany Ferries arrive dans le port de Roscoff, le 13 novembre 2015. |
"Il s'agit d'un dispositif permanent en place depuis le 1er août sur les navires à passagers (...) Il s'agit de patrouilles de gendarmes maritimes, aléatoires mais régulières, afin de sécuriser ces navires dans un contexte de menace terroriste", a déclaré le porte-parole de la préfecture maritime basée à Cherbourg, le lieutenant de vaisseau Pierre-Joachim Antona.
Les trois préfectures maritimes le long des côtes françaises -Cherbourg, Brest et Toulon pour la Méditerranée- sont chargées de la mise en œuvre de ce dispositif qui s'inscrit dans les efforts entrepris par l'État depuis l'été 2015 pour sécuriser l'espace maritime en liaison avec les autorités à terre, a indiqué le militaire.
La première de ces patrouilles s'est déroulée le 1er août sur un navire de la compagnie Brittany Ferries entre Portsmouth (GB) et Caen. La patrouille a été héliportée sur le ferry "Mont Saint-Michel" quand il a pénétré dans les eaux territoriales françaises, vers 17h00, et est restée à bord jusqu'à l'accostage à Caen, vers 21h00, a précisé le lieutenant de vaisseau Antona. Ce dispositif peut être comparé à celui mis en place dans certains trains avec la police ferroviaire, a-t-il dit, avec notamment une mission de dissuasion par une présence visible.
Des discussions sont actuellement en cours avec les autorités britanniques et, dès qu'un accord sera conclu, la patrouille militaire ne sera pas limitée aux eaux territoriales françaises -avec héliportage, comme cela s'est passé le 1er août- mais pourra rester à bord du navire de port à port. "Les projections par hélicoptère n'auront plus lieu d'être, dès lors que des accords formels seront conclus à ce sujet avec les autorités britanniques", a précisé le porte-parole.
Durant la présence à bord de la patrouille, les passagers ont pu circuler tout à fait normalement, sauf au moment des manœuvres d'héliportage pour des raisons de sécurité. Une fois sur le "Mont Saint-Michel", "les gendarmes ont patrouillé dans le navire en observant ce qui se passait à bord", a indiqué le militaire.
Ce dispositif, mis en place sur décision de l'État et non à la demande des compagnies, "est une mesure supplémentaire face aux risques terroristes en mer", a souligné le porte-parole.
Les préfectures maritimes de Brest et Toulon vont également mettre en œuvre ce dispositif sur les navires à passagers de leur zone et des accords devront également être conclus à ce sujet, en vue d'un embarquement de port à port, avec les autorités des pays voisins concernés, a ajouté M. Antona.
La Britanny Ferries est la seule compagnie de navires à passagers à battre pavillon français.
AFP/VNA/CVN