>>Vingt-cinq talibans tués par des drones dans l'Ouest de l'Afghanistan
Des policiers afghans en faction près d'un hôtel à Kaboul, après un attentat le 1er août. |
Après sept heures de siège, alors que des assaillants étaient parvenus à pénétrer dans l'enceinte de l'hôtel Northgate, le chef de la police de Kaboul, Abdul Rahman Rahimi, a annoncé lundi matin 1er août la fin des opérations qui ont fait un mort et trois blessés parmi les policiers. Les trois assaillants talibans, dont le conducteur du camion piégé, ont été tués.
"Les opérations sont terminées, sans autre victime à déplorer à l'intérieur ou à l'extérieur de l'hôtel", a déclaré M. Rahimi.
Dans la nuit, peu après 1h30 du matin (21h00 GMT le 31 juillet), la capitale afghane a été réveillée par le bruit assourdissant de l'explosion, entendue dans tous les quartiers et accompagnée d'une coupure de courant pendant plusieurs minutes, lorsque le camion a percuté le mur d'enceinte de l'établissement.
Les talibans ont rapidement revendiqué l'opération, annonçant "avoir fait sauter un camion chargé d'explosifs à l'entrée de l'hôtel Northgate", situé sur la route de Bagram (Nord-Est) à proximité d'un aéroport militaire qui jouxte l'aéroport international de Kaboul et déjà frappé en 2013 par un attentat.
Les insurgés islamistes ont ajouté sur Twitter que cette explosion avait "ouvert la voie à (leurs) combattants munis d'armes légères et de RPG (lance-roquettes) à l'intérieur" de l'établissement.
Les forces de sécurité et la police ont aussitôt érigé un vaste périmètre autour de l'hôtel, interdisant l'accès en même temps qu'elles observaient un silence total, au contraire des talibans qui clamaient victoire sur les réseaux sociaux, leur porte-parole Zabihullah Mujahid affirmant avoir "tué et blessé une centaine d'envahisseurs américains".
Finalement les forces spéciales ont attendu le lever du jour pour intervenir et tuer les deux assaillants toujours retranchés.
Cette attaque est la première à Kaboul depuis le sanglant attentat contre la minorité chiite qui a fait 80 morts et 231 blessés le 23 juillet, revendiqué par le groupe État islamique (EI) en Afghanistan.
AFP/VNA/CVN