Des chefs de l'EI ont fui Mossoul avec leurs familles, selon Bagdad

Les autorités irakiennes ont affirmé que des responsables du groupe jihadiste État islamique (EI) et leurs familles avaient vendu leurs biens et fui Mossoul, la deuxième ville d'Irak que l'armée cherche à reprendre.

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Des soldats irakiens prennent position dans le secteur de Makhmour contrôlé par des kurdes, à 60 km au sud de Mossoul, en Irak, le 17 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Parallèlement, le Premier ministre Haider al-Abadi a reçu le 31 juillet à Bagdad le chef d'état-major inter-armées américain Joseph Dunford avec qui il a discuté des plans pour la reprise de Mossoul (Nord), considérée comme la capitale de facto du groupe jihadiste.

Les forces armées mènent depuis des mois des opérations pour se rapprocher de la cité conquise par l'EI en juin 20014 et préparer le terrain à une offensive pour sa reprise. Mais selon des sources militaires, l'assaut ne devrait pas être donné de sitôt.

"Un certain nombre de leaders de l'EI et leurs familles à Mossoul ont vendu leurs biens et se sont repliés vers la Syrie" dont la frontière est distante d'une centaine de kilomètres, a déclaré le ministre irakien de la Défense, Khaled al-Obeidi, dans une interview à la télévision publique Iraqiya diffusée samedi soir 30 juillet.

Une partie d'entre eux ont également tenté de s'infiltrer dans la région autonome du Kurdistan irakien, située au nord de Mossoul, a-t-il précisé.

L'EI occupe de vastes régions dans le Nord de la Syrie voisine, profitant de la guerre pour s'y implanter.

En 2014, le groupe jihadiste a pris le contrôle de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad mais a depuis reculé sur de nombreux fronts face aux forces irakiennes soutenues par la coalition internationale dirigée par les États-Unis.

La reconquête de Mossoul, la dernière grande ville aux mains de l'EI en Irak, s'annonce comme une opération complexe qui pourrait notamment déclencher une crise humanitaire en raison du nombre important d'habitants qui y sont bloqués.

Le 31 juillet, M. Abadi et le général Dunford ont parlé de la coopération bilatérale militaire et "des plans pour libérer Mossoul", selon un communiqué officiel irakien.

Outre l'appui aérien fourni par la coalition qu'ils dirigent, les États-Unis déploient des centaines de conseillers militaires en Irak pour former et aider les forces gouvernementales.

Mossoul est la dernière grande ville irakienne contrôlée par le groupe extrémiste sunnite.

Selon la Croix-Rouge internationale, près d'un million d'Irakiens supplémentaires risquent de fuir leur foyer dans le cadre de la guerre anti-EI en Irak, notamment à Mossoul.

Alors que les violences continuent d'ensanglanter l'Irak, des hommes armés ont tué le 31 juillet cinq personnes dans une installation gazière et un champ pétrolier dans la province de Kirkouk, dans de rares attaques dans des régions sous contrôle des Kurdes, selon des responsables.

Ces attaques ont été menées à l'ouest de Kirkouk, chef-lieu de la province, dans des régions aux mains des forces de la région autonome du Kurdistan.

Des assaillants à bord de motos ont ouvert le feu sur les gardes du site gazier, en tuant quatre, avant d'y placer plusieurs bombes et de fuir, ont indiqué des responsables de la Compagnie pétrolière du Nord (NOC).

Dans le champ pétrolier voisin de Bai Hassan, l'un des plus importants de Kirkouk, quatre kamikazes ont lancé l'assaut, dont deux ont été tués alors qu'un troisième a réussi à détoner sa ceinture explosive, provoquant un énorme incendie dans plusieurs réservoirs. Un quatrième assaillant a pu fuir.

Un ingénieur a été tué et sept personnes blessées dans l'attaque.


AFP/VNA/CVN

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