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Des employés des services municipaux distribuent de l'eau potable via des camions citernes dans le quartier de Moctezuma, à Mexico City, le 31 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Plus de la moitié des huit millions d'habitants de la capitale sont affectés ainsi que trois millions en banlieue.
Les habitants sont incités à économiser l'eau, "ne pas laver de vêtements et de se laver en utilisant de petites bassines" a indiqué sur une radio locale Ramon Aguirre, directeur du système des eaux de la ville.
Les classes ont été suspendues et beaucoup d'habitants ont décidé de quitter la ville d'autant que vendredi 2 novembre sera férié. Des entreprises ont également donné congès à partir de jeudi 1er novembre à leurs salariés. Les travaux portent sur le système Cutzamala, un réseau qui achemine l'eau de l'État de Michoacan, dans l'ouest du Mexique, vers la capitale.
Depuis plusieurs semaines, beaucoup d'habitants ont commencé à stocker des bouteilles d'eau et à se préparer pour la coupure, provoquant une augmentation du prix de l'eau. "J'ai dû attendre que mes deux fils viennent m'aider à charger des bassines pour la salle de bain" a commenté à l'AFP Teresa Ortega, 58 ans, qui vit dans le centre de la capitale.
Dans les quartiers de classes moyennes ou aisées, de nombreux immeubles sont équipés de citernes qui leur donnent une autonomie de plusieurs jours et les habitants devraient être peu affectés par la coupure.
Les centres commerciaux possèdent également des réserves propres, mais certains petits restaurants ont préféré fermer leurs portes. Les hôpitaux auront une priorité pour accéder à l'eau distribuée gratuitement, ont précisé les autorités municipales.
Camions-citernes
Dans certaines zones, les autorités ont également installé d'énormes citernes en cas d'urgence. Des véhicules privés proposent aussi de l'eau au prix de 10.000 litres pour 83 dollars. Pour certains habitants de Mexico, la coupure d'eau n'est pas une première.
Dans le quartier de Iztapalapa, l'un des plus pauvres de la capitale où vivent 1,8 million d'habitants, les coupures sont régulières et les habitants s'alimentent en eau grâce à des camions citernes qui circulent dans la rue. Sur les 2,5 millions de foyers en banlieue, plus de 500.000 ne reçoivent pas quotidiennement d'eau et environ 45.000 n'ont pas l'eau courante.
Outre le système Cutzamala, les autorités pompent depuis des décennies dans le manteau aquifère de la capitale - construite sur un ancien lac - pour alimenter la population, ce qui provoque un affaissement dans certaines zones de 2 à 30 centimètres par an. On estime par ailleurs que près de 40% du débit en eau est perdu du fait de fuites dans les canalisations.