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Des spécialistes désinfectent le cercueil d'une personne peut-être victime d'Ebola le 13 août à Beni, en RDC. |
Proposée par l'Ethiopie et la Suède, la résolution "engage le gouvernement congolais, l'Organisation mondiale de la santé et les autres intervenants face à Ebola à continuer d'accroître la transparence et la précision de leurs rapports quotidiens sur la progression de l'épidémie".
Le texte rappelle qu'il revient au "gouvernement congolais au premier chef de protéger les civils se trouvant sur son territoire et relevant de sa juridiction, et notamment de les protéger des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre".
Les 15 membres du Conseil de sécurité se disent aussi "profondément préoccupés par l'état global de la sécurité dans les zones touchées par l'épidémie d'Ebola, qui compromet gravement l'intervention d'urgence et facilite la progression du virus en République démocratique du Congo et dans la région". Ils "demandent à tous les groupes armés, y compris les Forces démocratiques alliées (ADF, groupe armé opposant), de mettre immédiatement un terme aux hostilités", précise la résolution.
Ces derniers mois, l'ONU s'était déjà inquiétée du risque d'une propagation de l'épidémie au Burundi, en Ouganda, au Rwanda et au Soudan du Sud. A cet égard, le texte de l'ONU appelle ces pays à renforcer leurs capacités opérationnelles pour lutter contre la maladie, en totale coopération avec l'OMS.
La République démocratique du Congo a déjà été touchée neuf fois par Ebola depuis l'apparition en 1976 du virus qui se transmet par contact physique avec des fluides corporels infectés et qui provoque une fièvre hémorragique.
Cette dixième flambée s'est déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu (Est). L'épicentre de l'épidémie s'est ensuite déplacé vers la frontière avec l'Ouganda, à Beni, fief du groupe armé ADF qui multiplie les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire.
AFP/VNA/CVN