>>Le vélo, autre miroir des inégalités femmes-hommes
>>La crise sanitaire, un grand obstacle à l’égalité des sexes
Vue aérienne des manifestations à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes à Mexico; le 8 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Partout, dizaines de milliers de femmes ont fait le constat persistant des inégalités, discriminations et violences qu'elles subissent.
Au Mexique, contre la violence sexiste
Des milliers de femmes ont protesté lundi 8 mars dans le centre de Mexico contre les violences sexistes.
Avant que le cortège ne s'ébranle de la Plaza de la República vers le siège du gouvernement national dans le Zócalo, des manifestantes encagoulées ont martelé à coups de pied les clôtures en bois qui entourent le Monument à la révolution.
Elles y ont également placardé des photos avec les noms et prénoms de violeurs, assassins et harceleurs présumés.
Le Mexique est l'un des pays les plus touchés par la violence à l'encontre des femmes. En 2020, on a dénombré 967 victimes de féminicides.
Des manifestations ont également eu lieu au Chili, en Équateur, en Argentine ou encore au Paraguay.
Rassemblements en Espagne, sauf à Madrid
En Espagne, les manifestations du 8 mars pour la journée mondiale des droits des femmes ont été interdites en raison de la situation sanitaire à Madrid, habituel théâtre de gigantesques marches, mais pas dans d'autres villes espagnoles.
À Barcelone, Séville, Valence et des dizaines de villes, des rassemblements à la couleur des luttes féministes, le violet, se sont tenues lundi 8 mars. "Il nous reste beaucoup de travail à faire" pour "en finir avec les préjugés qui subsistent encore", a déclaré le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, lors d'une cérémonie.
Des milliers de personnes dans les rues en France...
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi 8 mars à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, pour dénoncer la persistance des inégalités subies par les femmes, que la crise sanitaire et les confinements ont encore renforcées.
Les "premières de corvées" étaient appelées à se mettre en "grève féministe", comme le proclamait la banderole de tête du cortège parisien, qui a rassemblé quelque 30.000 personnes, selon les organisateurs.
... À Alger
Des centaines de femmes ont manifesté lundi à Alger, en réclamant l'abrogation du code de la famille, qu'elles jugent discriminatoire, mais aussi dans la continuité du mouvement pro-démocratie du Hirak en plein regain.
Elles ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Abrogation du code de l'infamie" et "Égalité hommes-femmes".
... et en Asie
De Rangoun à New Delhi, des milliers de femmes ont défilé en Asie. Une foule de femmes aux saris colorés a rejoint à la périphérie de New Delhi les agriculteurs opposés aux réformes du gouvernement, qui manifestent depuis plusieurs mois. "Toutes nos femmes, nos soeurs vont être les principales contributrices à cette manifestation", a expliqué Kuwinder Kaur, de l'État du Pendjab.
Au Myanmar, activistes, enseignantes, agricultrices, ouvrières, intellectuelles et étudiantes ont défilé en nombre, demandant "le retour d'Aung San Suu Kyi", renversée par l'armée le 1er février. À Rangoun, les manifestantes ont brandi des panneaux : "Ensemble, nous pouvons changer le monde" et des drapeaux multicolores fabriqués à partir de leur longyi, la jupe traditionnelle birmane.
Des manifestations ont également eu lieu au Pakistan, de la ville de Lahore (Est) à la province du Baloutchistan (Ouest), et des centaines de personnes, principalement des femmes du mouvement féministe Gabriela, ont défilé à Manille, aux Philippines.
"#MeToo en Grèce"
Des centaines de femmes ont manifesté en Grèce, alors que le pays connaît une série de dénonciations d'agressions sexuelles dans le milieu du sport et de la culture.
"C'est plus important aujourd'hui que les années précédentes, précisément parce que nous traversons le mouvement #MeToo en Grèce", a indiqué une actrice, Marilena Kavazi, sur la place Syntagma à Athènes.
Commission parlementaire en Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi 8 mars que son pays allait créer une commission parlementaire pour mieux lutter contre les violences faites aux femmes.
Cette annonce est intervenue quelques jours après une violente agression qui a choqué le pays, celle d'une femme par son ex-mari à Samsun, dans le Nord de la Turquie, en pleine rue et sous les yeux de leur fille.
... et engagement renforcé des États-Unis à l'ONU
Une femme prend part à une manifestation dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, à Asuncion au Paraguay, le 8 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis vont rejoindre à l'ONU le Groupe des pays amis pour l'élimination de la violence contre les femmes et les filles, car "quand les femmes réussissent mieux, les pays réussissent mieux", a annoncé lundi 8 mars l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
Le président Joe Biden a également annoncé lundi 8 mars la nomination de deux femmes à la tête de commandements militaires américains, qui devraient devenir les deuxième et troisième femmes à occuper d'aussi hautes fonctions militaires aux États-Unis.
Des femmes journalistes ciblées en Afghanistan
En Afghanistan, les femmes employées de la chaîne de télévision Enekaas TV ont été contraintes d'arrêter de travailler lundi 8 mars, après l'assassinat de trois de leurs collègues la semaine dernière à Jalalabad (Est).
AFP/VNA/CVN