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Un bateau chargé des migrants au large de la Libye. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Samedi 3 mars, un navire marchand chypriote, le MV Everest, a secouru 72 migrants dans les eaux internationales, dont 30 étaient partis sur une petite barque en bois et 42 sur un canot pneumatique, puis les a transférés sur l'Aquarius, un navire humanitaire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF).
À bord de l'Aquarius puis à leur arrivée mardi matin 6 mars au port de Pozzallo (Sicile), les survivants du premier groupe ont raconté que 21 personnes voyageant avec eux avaient disparu en mer, selon l'OIM.
"Quand les gens ont paniqué dans la nuit et que le canot a quasiment chaviré, des personnes sont tombées dans l'eau. Il y avait 5 femmes à bord, 4 se sont noyées, dont une femme enceinte. Moi, j'ai perdu mon frère, il est mort", a raconté un jeune Gambien à SOS Méditerranée.
Ceux du second groupe ont en revanche vu environ 90 personnes qui se trouvaient sur le même canot être secourues et reconduites en Libye par les gardes-côtes libyens. "Nous ne savons pas exactement comment cela s'est passé mais des familles ont été séparés et nous essayons de voir comment les réunir", a expliqué Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'OIM en Italie.
MSF a raconté qu'un homme avait vu sa nièce de 7 ans repartir pour la Libye et qu'un autre avait été séparé de son fils de 10 ans, avec lequel il a cependant pu parler au téléphone : le père depuis l'Aquarius, l'enfant dans un centre de détention en Libye.
Selon le ministère de l'Intérieur, l'Italie a vu débarquer cette année 5.300 migrants, soit 66% de moins que l'an dernier à la même période, à la suite de la forte baisse enregistrée depuis l'été 2017.