>> Un sommet européen assombri par le conflit ouvert avec la Pologne
>> Allemagne : chute des commandes industrielles en janvier
Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'exprime lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre du Sommet de l'Union européenne à Bruxelles,, le 21 mars 2024. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Parmi les mesures figure notamment l'harmonisation en matière de faillite et l'accès des entreprises européennes au marché des capitaux pour favoriser les investissements, a indiqué jeudi 18 avril Charles Michel, président du Conseil européen.
Dans ce paquet de mesures, les dirigeants européens ont appelé à abaisser les coûts d'accès aux marchés de capitaux et d'investissements pour les entreprises, et à donner de la prévisibilité aux investisseurs sur la solvabilité à titre d'exemple.
Selon le rapport de Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, et actuel président de l'Institut Jacques Delors, qui a été sollicité par la présidence belge du Conseil de l'UE sur l'avenir du marché unique, 300 milliards d'euros d'économies européennes sont déviés vers les États-Unis.
"C'est l'argent qui nous manque pour développer nos entreprises dans l'UE, et cela est dû à la fragmentation de notre marché de capitaux et à notre système financier", a révélé Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Les dirigeants européens se sont accordés à renforcer la compétitivité du marché unique de l'UE, en incluant les services et l'économie circulaire, mais aussi en développant une stratégie industrielle européenne et l'union de l'énergie.
En vue de cette compétitivité de l'économie européenne, ont-il indiqué, la supervision européenne doit être renforcée. La Commission européenne aura une tâche d'analyse et d'examen du travail accompli.
Les dirigeants européens ont décidé de réduire les coûts énergétiques qui continuent d'affecter la compétitivité européenne. Les industries intensives comme l'acier, le ciment et les fertilisants sont particulièrement touchés.
Le manque de compétences est un frein à la compétitivité européenne. "Nous devons former autant de jeunes chômeurs que nécessaires, nous devons améliorer l'accès des femmes au marché de l'emploi, et les travailleurs les plus âgés doivent aussi avoir plus facile d'accès", a fait savoir Mme von der Leyen.
Lutter contre la migration illégale est un autre défi à relever pour rendre l'économie européenne compétitive. Selon Mme von der Leyen, 3,5 millions de migrants sont arrivés légalement dans l'UE l'an dernier et se sont ajoutés à la main d'œuvre qui travaille dans les entreprises, et ce chiffre est trois fois plus élevé que la migration illégale. "Mieux nous auront des canaux de migration légale, plus nous pourrons aussi lutter contre les passeurs et la migration illégale", a-t-elle dit.
Xinhua/VNA/CVN