Des mesures pour élever la compétitivité des pangasius et des crevettes

L’amélioration de la qualité des produits aquatiques par l’application de nouvelles technologies est l’une des mesures phares décidées par les organismes compétents du secteur de l’aquaculture.

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Une exposition sur les produits aquatiques, en 2015, à Hô Chi Minh-Ville.

Selon Trân Thi Thu Hà, vice-présidente de l’Association des pêcheurs du Vietnam, actuellement, plusieurs groupes nationaux appliquent de nouvelles technologies à l’élevage du pangasius qui permettent un rendement plus élevé. L’élevage intensif du pangasius atteint une production de 300 à 350 tonnes/ha, et des crevettes, de 10 à 12 tonnes. Certaines entreprises ont également adopté des technologies d’élevage intensif en ferme, avec un rendement de 50 tonnes/ha.

Néanmoins, elle a constaté que l’aquiculture vietnamienne était confrontée à plusieurs difficultés du fait que la superfice des plans d’élevage croît rapidement, tandis que les infrastructures se développent plus lentement. De nombreuses entreprises sont de petite taille, ce qui rend difficile l’application de technologies modernes, sans évoquer leurs problèmes de distribution sur le marché, ce qui génère une instabilité des cours. À cela s’ajoutent les conséquences du changement climatique.

Afin d’améliorer la compétitivité-qualité et compatibilité-prix des produits aquatiques, le Centre national d’encouragement à l’agriculture a lancé un modèle d’élevage de crevettes dans le delta du Mékong, qui désormais se développe pleinement en raison de ses bons résultats.

En fait, le profit dégagé par ce modèle est de 15% à 30% supérieur à ceux de riziculture et de pénéiculture uniques pour un investissement plus faible, et des épidémies moins fréquentes permettant un usage moindre d’antibiotiques, et ce, pour des temps de croissance et de maturité plus courts.

Des politiques privilégiées à définir

Le Dr Trân Van Khoi, directeur par intérim du Centre national d’encouragement à l’agriculture, a proposé plusieurs mesures afin de valoriser les produits aquatiques. Dans la gestion, il a préconisé la création de zones d’élevage exclusives, l’élaboration de projets d’investissement dans des systèmes d’irrigation, et une plus grande complétude de politiques privilégiées pour les éleveurs, notamment en termes de gestion et d’usage du foncier, d’encouragement de la production et d’insertion dans la chaîne de distribution, de création de grandes exploitations et de renforcement des contrôles de qualité.

Sur le plan technique, le représentant de ce centre a recommandé d’établir différents modèles d’élevage en combinaison avec des cultures végétales, d’étudier de nouvelles espèces susceptibles de résister à la salinisation comme aux épidémies.

Il convient aussi que les éleveurs et les producteurs respectent les techniques d’ensemencement et la densité des espèces au regard de la superficie des plans d’eau.

Selon le rapport du Département général des produits aquatiques, en 2015, la superficie des élevages de crevettes en alternance avec la riziculture dans les provinces du delta du Mékong était estimée à 175.000 ha, ce qui représente 30,5% de la pénéiculture de la région, pour un rendement de 75.000 tonnes/an, avec pour première localités, les provinces de Kiên Giang (77.866 ha), Cà Mau (42.800 ha), Bac Liêu (29.400 ha), et Soc Trang (17.700 ha).

Texte et photo : Truong Giang/CVN

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