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Photo : Do Hoa/CVN |
Nguyên Huy Dang, directeur adjoint du Service de l’agriculture et du développement rural de Hanoï, a apprécié les efforts de la ville qui s’évertue à créer des zones de production agroalimentaire de qualité pour les citadins. En plus de centaines d’hectares de terrains dédiés à la production du riz, de légumes et de fruits de qualité, les autorités municipales ont supervisé l’établissement de 76 communes d’élevage centralisé et de 3.332 fermes de grande taille loin des agglomérations. Ces efforts ont pour objectif de garantir une quantité de produits suffisante aux demandes des habitants, tout en satisfaisant aux normes de qualité sanitaire.
En matière de distribution sur le marché, ces produits agroalimentaires sont écoulés via la vente en gros et au détail. Des points de vente collectifs ou des chaînes d’approvisionnement ont été mis en ligne dans le but de fournir des aliments de qualité aux clients, tout en stabilisant les prix au niveau de ceux du marché. Lê Viêt Nga, directrice adjointe du Département du marché domestique (ministère de l’Industrie et du Commerce), a souligné que l’harmonisation récente de la demande et de l’offre des chaînes agroalimentaires contribuerait à dénouer le problème de débouchés pour les paysans, tout en répondant aux exigences des consommateurs en matière de qualité.
Pourtant, la surveillance des denrées alimentaires, tant sur le plan de la quantité que de la qualité, reste encore loin des objectifs fixés par les autorités locales. Malgré les efforts des responsables dans la création des points de vente qualitatifs dans plusieurs provinces, les quantités vendues demeurent insuffisantes par rapport à la demande en hausse de la population. D’ailleurs, la plupart de ces produits étalés dans les supermarchés ou sur d’autres canaux de distribution ne sont pas encore certifiés, ce qui provoque des difficultés pour les acheteurs d’identifier le label.
Actuellement, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a établi le certificat VietGAP - Bonnes pratiques agricoles du Vietnam, délivré aux produits de légumes et d’élevage. Il s’agit du seul critère à présent qui clarifie le processus de production, permettant dès lors la traçabilité agroalimentaire. Néanmoins, le nombre de produits certifiés par le VietGAP demeure modeste, et il en existe déjà des imitations, érodant encore plus la confiance des consommateurs. En outre, les limites technologiques empêchent également des agriculteurs d’investir davantage dans l’amélioration des pratiques de production. Cela explique pourquoi les légumes ou la viande certifiés VietGAP n’apparaissent que dans les supermarchés ou de grands canaux de distribution dans une quantité limitée.
Un label, mais aussi des réglementations détaillées
L’Association des commerces de détail propose d’élaborer un centre de transactions pour ses membres, et d’octroyer des appuis financiers afin de motiver les entreprises à les rejoindre. En parallèle, un mécanisme de vente/achat collectif et ouvert à tous les membres sera développé pour garantir la pertinence de la chaîne d’approvisionnement des produits agroalimentaires. En outre, le ministère de l’Industrie et du Commerce met l’accent sur la création d’un label certifiant la qualité sanitaire des produits vendus ou distribués sur les points de vente agréés.
Label agroalimentaire, nouvelle initiative pour une démarche de gestion de la qualité sanitaire plus efficace. |
Photo : Trân Viêt/VNA/CVN |
Du côté des autorités gouvernementales, une réglementation détaillée sur les exigences de production agricole «saine» constituera un élément crucial permettant aux producteurs et aux distributeurs de renforcer la fiabilité de leurs produits. Une mesure plus que nécessaire au moment où le marché connaît une situation chaotique avec des produits frauduleusement étiquetés bio ou sains.
Lê Viêt Nga, du Département du marché domestique, a ajouté qu’un label dédié spécifiquement aux chaînes de magasins agroalimentaires de qualité déjà disponibles serait mis en ligne pour aider les consommateurs à différencier les produits certifiés. Par ailleurs, il est prévu d’établir un système de magasins de proximité. En ce qui concerne le contrôle des produits d’imitation ou ne satisfaisant pas aux exigences de qualité, il faut une étroite collaboration entre le Département de gestion de la concurrence et celui du marché pour prendre en charge des mesures de protection commerciale et des solutions efficaces visant à éliminer ces produits sur le marché.
Face à la situation alarmante de la sécurité sanitaire des aliments, il est temps de se focaliser sur des réglementations plus strictes pour instaurer un système de management de qualité plus faisable et efficace, offrant de meilleures opportunités aux producteurs agricoles et nourrissant la confiance auprès des consommateurs.
Hông Anh/CVN