Un groupe d'islamistes présumés a attaqué tôt samedi 2 janvier une importante base aérienne de l'armée indienne près de la frontière pakistanaise, où la fusillade se poursuivait près de huit heures après, malgré la mort d'au moins deux assaillants. Au moins quatre hommes armés, soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed basé au Pakistan et vêtus d'uniformes de l'armée indienne, ont infiltré la base aérienne de Pathankot, dans l'État du Pendjab (Nord-Ouest de l'Inde), vers 03H30 (22H00 GMT), selon des responsables sécuritaires. Cette base revêt une importance stratégique car elle abrite des dizaines d'avions de combat et est située à environ 50 km seulement de la frontière pakistanaise. Des tirs étaient encore entendus à 05H45 GMT alors que la police fouillaient méticuleusement les lieux à la recherche d'assaillants, selon les chaînes de télévision. "Nous voulons la paix mais si les terroristes mènent des attaques sur le sol indien nous répondrons de manière appropriée", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Rajnat Singh, à la télévision. Cette attaque survient une semaine après une visite surprise du Premier ministre indien, Narendra Modi, au Pakistan - la première d'un chef de gouvernement indien en 11 ans - et menace de faire dérailler le début de détente se dessinant entre les deux puissances nucléaires. "Cinq à six membres des forces de sécurité ont été blessés et ils ont été évacués vers un hôpital", a-t-il ajouté. "Nous fouillons la zone. Deux des assaillants ont été tués dans le premier échange de coups de feu, mais nous ne pouvons pas confirmer si d'autres ont été tués", a déclaré à l'AFP H. S. Dhillon, le chef de la police de l'État du Pendjab. Des informations non confirmées circulent par ailleurs sur la mort de quatre assaillants. Les forces spéciales de la National Security Guard ont été déployées face aux islamistes présumés.