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Un Canadair intervient, le 15 août dans l'Aude à Monze. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
En fin de journée, aux portes de Marseille, où des rafales de vent très fortes soufflaient, deux incendies ont provoqué des embouteillages monstres. Le feu le plus important est parti de l'autoroute, au nord de l'agglomération, à Septèmes-les-Vallons. Dans un communiqué, les sapeurs-pompiers qualifiaient ce feu de "complexe".
Cet incendie, situé dans une zone très urbanisée, a un temps menacé une maison de retraite, rapidement sécurisée, puis une centaine d'habitations. Vers 20h00, il a été circonscrit, et n'a parcouru qu’une quinzaine d’hectares malgré des conditions d’intervention très difficiles pour les pompiers, qui recommandaient encore, jeudi soir, d'éviter le secteur.
En Charente-Maritime, l'incendie qui a consumé 205 hectares de forêt de pins depuis mercredi est désormais maîtrisé, selon la préfecture, qui n'exclut pas une piste criminelle. Jusqu'à 450 sapeurs-pompiers ont été engagés, ainsi que plus de 100 véhicules et un avion ayant largué du produit retardant. Une centaine de pompiers resteront sur place dans la nuit pour procéder à l'extinction totale.
Le service de déminage de La Rochelle a effectué des recherches sur place après que trois détonations ont été entendues depuis mercredi 4 septembre. "Deux munitions datant a priori de la Seconde Guerre mondiale ont été trouvées et (...) détruites sur place", a expliqué la préfecture.
"En septembre, c'est pas normal"
À Banyuls (Pyrénées-Orientales), l'incendie qui a détruit depuis jeudi matin 5 septembre une trentaine d'hectares de garrigues et de pinèdes, est lui aussi considéré comme "maîtrisé", ont annoncé les pompiers dans l'après-midi. Il a nécessité l'évacuation de leur domicile d'une centaine de personnes, à titre préventif.
Quelque 120 sapeurs-pompiers et quatre Canadairs ont été mobilisés pour lutter contre ce feu "sur un relief compliqué, attisé par une tramontane dont des rafales pouvaient atteindre 75km/h", selon la préfecture.
Dans l'Indre, département touché par une sécheresse particulièrement sévère, quelque 150 ha de forêt sont partis en fumée dans la Brenne, dans un incendie qui s'est déclenché mercredi après-midi, selon les pompiers. "Il faudra encore plusieurs jours pour l'éteindre complètement", ont-ils indiqué.
Dans le Gard, à Val d'Aigoual, dans les Cévennes, un feu a brûlé 15 hectares de végétation. En soirée, le feu a baissé en intensité mais "un important dispositif va être maintenu toute cette nuit", ont indiqué les pompiers.
En Ardèche, les flammes, attisées par un vent fort, ont brûlé dans l'après-midi une quarantaine d'hectares sur la commune de Vagnas, où environ 200 pompiers et des moyens aériens - quatre Trackers et quatre Canadair - étaient mobilisés.
"Le feu est contenu. Il a bien baissé et ne devrait pas évoluer", ont précisé peu après 18h00 les pompiers du département. Un camping à proximité du village, qui accueillait trois familles, a été évacué par précaution, ont-ils ajouté.
Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a salué "plus de 1.200 pompiers et 17 aéronefs" engagés pour combattre les incendies. "Je veux leur dire, à nouveau, la reconnaissance de la Nation. Le risque d’incendie est élevé: j’en appelle au civisme de chacun", a ajouté le ministre.
Ces incendies "en septembre, c'est pas normal", a réagi jeudi 5 septembre le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). "Avec le réchauffement climatique, il va falloir changer de politique dans certains départements", habituellement épargnés par les incendies, a-t-il mis en garde.