>>États-Unis: au moins 20 morts aux Bahamas ravagées par Doriani
>>L'ouragan Dorian avance vers les États-Unis après avoir ravagé les Bahamas
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"Une montée des eaux mettant des vies en péril, des vents dangereux et des pluies diluviennes attendus sur les côtes de la Géorgie, de la Caroline du Sud et de la Caroline du Nord", a averti sur Twitter le National Weather Service, les services météorologiques américains.
À Charleston, le vent secouait les arbres et des trombes d'eau s'abattaient sur cette perle touristique de la Caroline du Sud, ont constaté des journalistes de l'AFP. Plus de 200.000 sites étaient privés de courant électrique dans l'État, selon les autorités.
L'eau avait déjà envahi certaines rues, certains habitants se déplaçant en kayak dans la nuit noire.
Avant de s'approcher dangereusement des côtes américaines, Dorian a dévasté des îles des Bahamas, où vingt personnes ont perdu la vie. Un bilan qui va encore s'alourdir, a prévenu le ministre de la Santé et Le Premier ministre Hubert Minnis, a évoqué une "dévastation générationnelle".
De leur côté, les Nations unies ont estimé mercredi soir 4 septembre qu'environ 70.000 personnes avaient "besoin d'une aide immédiate".
Une alerte aux inondations était en vigueur à Charleston et tout autour jusqu'à 10h15 jeudi matin 5 septembre (14h15 GMT), selon les services météorologiques de la ville.
Dans son bulletin de 8h00 (12h00 GMT), le Centre national des ouragans (NHC) a précisé que l'oeil de Dorian se trouvait à 115 kilomètres au sud-sud-est de Charleston, avec des vents soufflant jusqu'à près de 185km/h. L'ouragan de catégorie 3 sur une échelle en comptant 5 se déplaçait vers le nord-nord-est à 13km/h.
Mais le pire est à craindre: Dorian va continuer à se déplacer jeudi 5 septembre près des côtes de la Caroline du Sud, puis pourrait passer à côté ou au-dessus de la Caroline du Nord jeudi soir 5 septembre et vendredi 6 septembre.
Et le NHC met en garde contre "un risque accru" de "tornades" sur l'Est de la Caroline du Nord ce jeudi 5 septembre.
Un million de dollars
Catherine Russel est confortée par des proches à son arrivée à l'aéroport de Nassau en provenance d'Abaco Island, durement touchée par l'ouragan Dorian, le 4 septembre à Nassau. |
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Sur l'archipel des Bahamas, dévasté par le passage de Dorian alors classé en catégorie 5, les images de paysage ravagés, de maisons affaissées, faisaient craindre le pire. Parmi les habitants, l'appréhension était palpable.
"Je n'ai pas de nouvelles de cinq des 14 personnes qui travaillent pour moi", déplorait auprès de l'AFP Robert Neher, propriétaire d'une cabane de pêche sur la pointe est de Grand Bahama. "Ces personnes n'ont rien, aucun d'entre eux n'a d'assurance", regrettait-il.
Dorian s'est acharné sur l'archipel, au-dessus duquel il est longtemps resté quasi immobile, faisant tomber jusqu'à 76cm de pluie.
Le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a indiqué que l'ONU avait débloqué un million de dollars de son fonds d'urgence pour apporter une première aide aux sinistrés.
Marsh Harbour, la principale ville des îles Abacos, a elle été détruite à 60%, selon le Premier ministre, qui a annoncé le déploiement de forces de l'ordre supplémentaires et a averti que les pilleurs éventuels seraient poursuivis sévèrement.
L'aéroport était sous l'eau, toute la zone ressemblant à un lac.
"Ouragan erratique"
Donald Trump et le ministre par intérim de la Sécurité intérieure Kevin McAleenan font un point devant les médias dans le Bureau ovale sur l'avancée de l'ouragan Dorian, le 4 septembre à Washington. |
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Le président américain a appelé mercredi 4 septembre la population à rester prudente. "S'il vous plaît, ne baissez pas la garde. Alors qu'il se dirige vers la côte, beaucoup de choses mauvaises et imprévisibles peuvent arriver!", a tweeté Donald Trump.
Plusieurs parties de la côte Sud-Est des États-Unis, où vivent des millions de personnes, ont été placées en état d'urgence. Des ordres d'évacuation obligatoires ont été émis dans plusieurs zones.
Le Centre national des ouragans, basé à Miami, a mis en garde contre la montée des eaux dans ces régions, parlant d'une situation potentiellement extrêmement dangereuse.
Destruction immense
Aux Bahamas, l'ampleur de la destruction était immense, selon des images aériennes de l'île de Grand Abaco. Des centaines de maisons ont vu leur toit s'envoler, des voitures étaient submergées par les inondations, des bateaux et des habitations étaient en miettes.
À l'aéroport de Nassau, la capitale, les hélicoptères des secours s'envolaient pour les zones dévastées, tandis que plusieurs ambulances attendaient de transporter les blessés rapatriés vers les hôpitaux locaux.
"Il ne nous reste rien", s'attristait Meghan Bootle, 21 ans, étudiante à Nassau dont la famille vit dans le nord de Grand Abaco.
La Croix-Rouge a indiqué que 13.000 maisons pourraient avoir été endommagées ou détruites. Les gardes-côtes américains et la marine britannique participaient aux secours.
Plusieurs églises organisaient des collectes dans le quartier de Coconut Grove, berceau de la communauté bahaméenne à Miami, en Floride.