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Des élus américains ont demandé le 19 novembre des réponses de Google sur la gestion des données médicales. |
"Cette initiative suscite des inquiétudes graves sur le respect de la vie privée", déclarent les quatre représentants dont Frank Pallone, président de la Commission énergie et commerce de la Chambre des représentants. "Des questions de longue date sur la détermination de Google à protéger la confidentialité des données de ses propres utilisateurs incitent par exemple à se demander si Google peut être un bon gardien des informations personnelles de santé des patients", continuent-ils.
Ils ont écrit une lettre adressée aux deux entreprises exigeant d'ici le 6 décembre des réponses à une série de questions, pour savoir quelles données Ascension partage avec Google, comment ces données sont utilisées, dans quelle mesure les employés de Google y ont accès, dans quelle mesure les patients ont été informés, et quels systèmes sont mis en place pour protéger la confidentialité et la sécurité des données des patients.
"Nous sommes heureux de coopérer et de répondre à toutes les questions sur ce projet", a réagi Google. "Notre travail avec Ascension est conforme aux règlements en vigueur sur les données des patients (...), et est mené selon des instructions strictes en termes de confidentialité, de sécurité et d'utilisation." La loi américaine de 1996 sur la santé et l'assurance maladie autorise les hôpitaux à partager des données avec des partenaires privés, sans nécessairement informer les patients, tant que ces informations ne servent qu'à aider l'organisation dans sa mission de santé.
L'accord va permettre à Ascension - qui gère 2.600 établissements aux États-Unis, dont 150 hôpitaux - de transférer les informations numérisées sur leurs patients vers leur espace dédié sur le cloud de Google. Les outils d'intelligence artificielle doivent aider les médecins à mieux déterminer les traitements.
Mais ce partenariat suscite beaucoup d'inquiétude depuis que des quotidiens américains ont assuré la semaine dernière que des employés de Google avaient accès à ces données confidentielles et que les personnes concernées chez Ascension, personnel et patients, n'ont pas été prévenues.
"Pour être clair : (...) Les données des patients ne peuvent pas et ne seront pas combinées avec des données consommateurs de Google", avait insisté Google dans un communiqué le 11 novembre dernier, rappelant que le groupe travaille déjà avec des "douzaines d'autres entreprises fournissant des services de santé". Ascension avait de son côté répondu que des médecins et des infirmiers ont été formés pour le projet.
AFP/VNA/CVN