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Les "cabbies" londoniens ont défilé au ralenti entre Trafalgar Square et Whitehall, perturbant fortement la circulation dans ce quartier qui abrite la résidence du Premier ministre et des ministères.
Manifestation de taxis contre Uber, le 10 février à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous ne disons pas qu'il faut en finir avec Uber, nous voulons juste qu'ils obéissent aux mêmes règles que nous", a expliqué Steve Wilson, chauffeur de taxi depuis 22 ans, à propos de la plateforme de mise en relation avec des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).
Comme le "gouvernement ne fait rien", a expliqué de son côté Mark Rowley, 57 ans, "c'est à nous de faire quelque chose et la seule manière de le faire, c'est de bloquer la rue".
Le mouvement social a réuni pour la première fois les cinq syndicats représentant les 25.000 chauffeurs de taxi de la capitale britannique, qui ont également reçu le soutien de chauffeurs français et belges.
"Nous pensons qu'Uber exploite ses chauffeurs en utilisant le statut d'auto-entrepreneur pour leur soutirer un maximum d'argent, les obligeant à travailler de longues heures", a déclaré Jim Kelly, un responsable du syndicat Unite, selon qui ce régime entraîne "une baisse de la sécurité pour les passagers".
Uber Royaume-Uni avait tenté le 10 février d'apaiser les tensions en proposant aux "cabbies" d'utiliser, gratuitement la première année, son application permettant la mise en relation avec les clients. Mais l'offre n'a pas trouvé preneur.
"La réponse est : +Merci, mais non merci+", a déclaré Steve McNamara, secrétaire général de l'Association des chauffeurs de black cabs (LTDA).
Les black cabs, qui se targuent d'être les meilleurs taxis au monde, craignent que le développement d'Uber ne se traduise par l'érosion de leur clientèle.
Uber a connu une croissance spectaculaire grâce à son application sur smartphone permettant de trouver rapidement une voiture. Mais son succès suscite la colère de ses concurrents traditionnels et la société s'est retrouvée dans le collimateur des autorités de plusieurs pays.
AFP/VNA/CVN