Grève en Allemagne
Des centaines de vols annulés mardi 15 janvier

Le trafic aérien allemand sera fortement perturbé mardi 15 janvier pour la troisième fois en moins de dix jours, en raison d'une grève pour les salaires des personnels de sécurité dans huit aéroports, dont Francfort, le plus fréquenté du pays.

Des membres du syndicat Verdi en Allemagne lors d'une grève d'un jour à l'aéroport de Cologne, le 10 janvier.

L'arrêt du travail entre 02h00 locales (01h00 GMT) et 20h00 (19h00 GMT), à l'appel du syndicat Verdi, concerne également les aéroports de Hanovre, Brême, Hambourg, Leipzig, Dresde, Erfurt et Munich, signe de l'aggravation de ce conflit social, déjà à l'origine de centaines d'annulations de vols la semaine précédente. Au moins 220.000 passagers devraient être touchés par des annulations et retards mardi 15 janvier, a averti la fédération des aéroports allemands (ADV). À Francfort, 570 vols ont été annulés sur les 1.200 prévus, selon la direction, qui explique que "les passagers au départ de Francfort n'auront pas (...) la possibilité de prendre leur vol".

"Nous demandons à ces passagers de ne pas se rendre à l'aéroport", a ajouté Fraport dans un communiqué. Les correspondances, qui concernent en moyenne 60% des passagers du quatrième hub européen, devraient rester pour la plupart possibles, malgré des "perturbations et ralentissements". À Hambourg, ce sont près de la moitié des 357 vols du jour qui ont été supprimés, et l'aéroport de Hanovre demande aux voyageurs de "renoncer si possible aux bagages en cabine ou de les placer en soute" pour réduire les temps de contrôle.

À Munich, deuxième aéroport allemand, la grève concerne uniquement le contrôle de sécurité des employés et des marchandises. La fédération des aéroports a dénoncé une grève "irresponsable" et "disproportionnée", tandis que Lufthansa, parmi les compagnies les plus touchées, a accusé Verdi de ne montrer "aucun intérêt à l'idée de contribuer à améliorer la compétitivité de l'Allemagne dans le transport aérien".

Salaires disparates

Plusieurs grèves avaient déjà eu lieu la semaine précédente dans les deux aéroports de la capitale, Tegel et Schönefeld, ainsi qu'à Cologne, Düsseldorf et Stuttgart, entraînant déjà la suppression de plusieurs centaines de vols. "Les employeurs n'ont pas réagi aux premières grèves, et n'ont pas présenté de meilleure offre", a déclaré lundi 14 janvier à la télévision publique Ute Kittel, du syndicat Verdi.

Le syndicat, qui représente 23.000 agents de sécurité aéroportuaire dans le pays, souhaite que les salaires soient portés à 20 euros de l'heure dans tout le pays, alors que la rémunération varie fortement entre les différentes régions allemandes, allant de 14 à 17 euros. "La sécurité et les salariés à l'Est ne doivent pas valoir moins que ceux à l'Ouest", a lancé Mme Kittel. Pour les plus bas salaires, la demande de 20 euros des syndicats reviendrait à 30% d'augmentation.

La BDLS a de son côté proposé des augmentations de salaires allant jusqu'à 6,4% par an. Ces "grèves d'avertissement", des débrayages coordonnés de quelques heures, accompagnent souvent en Allemagne les négociations salariales menées de manière saisonnière à l'expiration de chaque accord de branche. En cas de blocage plus persistant, comme dans la vaste branche de la métallurgie début 2018, les syndicats ont ensuite recours à une grève "dure" de plus grande ampleur.

Les prochaines négociations entre Verdi et la BDLS doivent se tenir le 23 janvier. En 2018 déjà, le secteur aérien a été particulièrement touché par des mouvements sociaux, et notamment une série de grèves des pilotes et du personnel de cabine de la compagnie à bas coûts Ryanair.


AFP/VNA/CVN

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