Des affrontements sur deux fronts dans l'Est de la RDC font des victimes civiles

Des affrontements sur deux fronts dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) entre les forces armées du gouvernement et les milices rebelles ont tué des civils et déraciné des milliers d'autres, a déclaré, lundi 24 octobre, Stéphane Dujarric, porte-parole principal du secrétaire général de l'ONU.

>> RDC : quelque 20 combattants ont été tués dans des heurts

>> Une explosion dans un cinéma en RD Congo fait au moins dix blessés

>> RDC : 13 morts dans l'attaque d'un village, plus de 50 arrestations

Photo prise le 24 octobre montre des personnes déplacées dans un abri temporaire près de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC).
Photo : Xinhua/VNA/CVN

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a indiqué que le combat le plus récent avait éclaté à la fin de la semaine dernière et s'était intensifié au cours du week-end entre les troupes gouvernementales et la milice M23 dans la province du Nord-Kivu (Est), causant au moins 30 blessés parmi les civils pris au piège dans les zones de combat, a indiqué M. Dujarric.

Selon lui, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ses partenaires ainsi que les autorités locales ont signalé que les victimes avaient un besoin urgent de soins de santé. L'OCHA a estimé que 23.000 civils ont été déplacés, dont environ 2.500 ont traversé la frontière pour se réfugier dans l'Ouganda, pays voisin.

M. Dujarric a ajouté que les affrontements le long ou près de la route entre les villes de Rutshuru et de Goma menaçaient l'acheminement de l'aide et des services à Rutshuru et Kiwanja.

À la fin de la semaine dernière également, les forces gouvernementales et les membres présumés de la milice Forces démocratiques alliées avaient attaqué Maboya, au sud-ouest de la ville de Beni, tuant sept civils et en enlevant au moins une douzaine d'autres. Des centres de santé, des maisons et des magasins ont été pillés et incendiés pendant les combats, a-t-il poursuivi.

"La MONUSCO condamne la violence et travaille en étroite collaboration avec les forces armées congolaises ainsi que la police locale pour empêcher de nouvelles attaques et rétablir le calme", a-t-il signalé, tout en appelant "tous les groupes armés à respecter la loi humanitaire internationale et à permettre aux travailleurs humanitaires d'atteindre les personnes qui en ont le plus besoin".

Le porte-parole du secrétaire général a rappelé que depuis le mois de mars dernier, les affrontements entre les forces armées gouvernementales et la milice M23 ont forcé au moins 186.000 hommes, femmes et enfants à quitter leur foyer. Les travailleurs humanitaires leur ont fourni de la nourriture, des soins, de l'eau et des produits d'hygiène.

"Nous prévoyons qu'une assistance supplémentaire sera nécessaire à cause des derniers affrontements", a-t-il prédit.

Xinhua/VNA/CVN


Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top