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Des policiers prennent position pour tirer des grenades lacrymogènes afin de disperser les partisans du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf de l'ancien premier ministre emprisonné Imran Khan, le 26 novembre 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les partisans d’Imran Khan, soutenus par son épouse Bushra Bibi, ont pris d’assaut la capitale après avoir franchi des obstacles comme des containers et affronté les forces de l’ordre qui tentaient de les repousser à l’aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. En réponse, les manifestants ont répliqué par des jets de pierres et des grenades lacrymogènes. Malgré ces tensions croissantes, la foule continue d'avancer vers D-Chowk, un lieu stratégique du cœur politique d'Islamabad, où les autorités cherchent à maintenir l'ordre.
Les autorités pakistanaises ont déployé plus de 20.000 policiers et paramilitaires pour éviter l’escalade de la violence et ont annoncé leur intention d’arrêter ceux qui continueraient à manifester. Cependant, l’ONU et les ONG locales, comme la Commission pakistanaise des droits humains, ont exprimé leurs préoccupations concernant les restrictions à la liberté de mouvement et les atteintes aux droits humains, notamment les coupures de l'Internet mobile et Wi-Fi dans toute la ville.
Les tensions sont exacerbées par un contexte politique complexe : Imran Khan, ancien Premier ministre, est poursuivi pour plusieurs affaires criminelles, et ses partisans dénoncent un régime autoritaire. La situation, qualifiée de "guerre" par certains analystes, est marquée par une confrontation entre l’État, qui cherche à maintenir l’ordre, et les manifestants, déterminés à obtenir la libération de leur leader.
La situation à Islamabad, surnommée "Containeristan" en raison des multiples barricades, reste tendue, et malgré les efforts de négociation, aucun apaisement n’est en vue. Les manifestants, certains prêts à sacrifier leurs vies, continuent de réclamer justice pour leur leader, convaincus que leur cause est juste. La crise semble loin d’être résolue, avec un gouvernement qui maintient une pression forte, tandis que les partisans d’Imran Khan poursuivent leur lutte pour sa libération.
AFP/VNA/CVN