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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo (gauche) est accueilli par son homologue nord-coréen Ri Yong Ho (2e à droite) et Kim Yong Chol (centre), le bras droit de Kim Jong Un, à l'aéroport de Pyongyang, le 6 juillet en RDPC. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Ce nouveau contretemps dans les négociations sinueuses sur l'avenir de l'arsenal atomique de Pyongyang a été annoncé dans la nuit du 6 au 7 novembre, en pleine soirée électorale aux États-Unis: le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a reporté à la dernière minute, et sans avancer de raison, une rencontre prévue jeudi 8 novembre à New York avec Kim Yong Chol, le bras droit du dirigeant nord-coréen. Elle sera organisée "à une date ultérieure", "quand nos agendas respectifs le permettront", a simplement annoncé la porte-parole du département d'État américain Heather Nauert.
Pressé de questions mercredi 7 novembre, son adjoint Robert Palladino a assuré qu'il s'agissait "purement d'une question d'agendas", sans lien avec d'éventuels désaccords de fond.
Depuis la Maison Blanche, Donald Trump a lui affirmé être "très heureux de comment les choses se passent avec la République démocratique populaire de Corée". "Tout va bien, il n'y a aucune urgence", a-t-il ajouté, vantant une fois de plus les bienfaits présumés de sa politique de rapprochement avec le régime reclus qu'il menaçait il y a encore un an de "destruction totale": "Les sanctions sont en place, les missiles ont cessé, les otages sont de retour à la maison".
Mike Pompeo devait profiter de ce rendez-vous pour tenter d'arracher des progrès concrets dans le dossier épineux du désarmement nucléaire et préparer un nouveau sommet Trump-Kim. Ce second tête-à-tête, après le premier, historique, en juin à Singapour, aura lieu "en début d'année prochaine", a promis le président américain.
À Séoul, Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes, a estimé que ce report à la dernière minute n'était "pas un bon signe". Cela "indique que les négociations n'avancent pas suffisamment bien pour permettre la tenue de la réunion", a-t-il dit.
Le gouvernement sud-coréen, très impliqué dans le réchauffement diplomatique en cours avec le Nord, a d'ailleurs jugé le report "regrettable". "Il n'y a pas de raison de troquer l'espoir contre l'inquiétude", a toutefois relativisé un haut responsable sud-coréen, soulignant qu'il ne s'agissait pas du premier obstacle dans les négociations.
AFP/VNA/CVN