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Le ministre israélien des Transports, Yisrael Katz, et des responsables omanais lors de la conférence de l'Union internationale des transports routiers à Mascate, le 7 novembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'intervention de Yisrael Katz lors d'une conférence de l'Union internationale des transports routiers (IRU), ouverte mardi 6 novembre à Oman, s'inscrit dans le cadre de l'offensive de charme israélienne en direction des pays arabes. Israël n'entretient des relations diplomatiques qu'avec deux pays arabes, l'Égypte et la Jordanie avec lesquels il a signé des traités de paix.
La ligne ferroviaire, appelée la "voie de la paix régionale", partirait de Haïfa, le plus important port israélien, passerait par la Jordanie, puis emprunterait des lignes existantes vers le Golfe, selon le ministre.
"Logique" et allant "au-delà des différends idéologiques et politiques", a dit mercredi M. Katz à propos de ce projet. Selon lui, cette initiative "se base sur deux idées: Israël (serait) un pont et la Jordanie un hub régional de transport".
Il a ajouté que ce projet "soutenu par l'administration américaine" serait profitable à l'Arabie saoudite, à ses voisins du Golfe ainsi qu'à l'économie palestinienne.
"Il permettra de créer, dans la région, une route commerciale supplémentaire plus courte, plus rapide et moins coûteuse qui profiterait aux économies de la Jordanie, des Palestiniens - qui y seront connectés aussi -, (à celles) d'Israël, de l'Arabie saoudite, des pays du Golfe et de l'Irak à l'avenir", a affirmé M. Katz selon une retranscription de ses propos transmis à l'AFP par son cabinet.
Le déplacement de M. Katz intervient moins de deux semaines après celui du Premier ministre Benjamin Netanyahu, reçu à Oman par le sultan Qabous, une première depuis plus de vingt ans.
M. Netanyahu ne cesse de proclamer que les nouvelles réalités régionales, à commencer selon lui par l'expansion de l'influence iranienne, créent une convergence d'intérêts avec les pays arabes.
Les pays arabes ont historiquement fait du règlement de la question palestinienne la condition d'une normalisation avec Israël. Mais M. Netanyahu et des membres de l'administration Trump défendent une approche inversée dans laquelle ce serait une normalisation avec les pays arabes qui favoriserait la paix avec les Palestiniens.
L'administration Trump, proche alliée du gouvernement Netanyahu, œuvre ainsi à un rapprochement entre Israël et l'Arabie saoudite, en même temps qu'elle dit préparer une initiative de paix entre Israéliens et Palestiniens.
AFP/VNA/CVN