Dégâts environnementaux : lourde amende pour le français Vallourec au Brésil

Le groupe français Vallourec s'est vu infliger une amende de 288 millions de réais (environ 45 millions d'euros) pour "dégâts environnementaux", trois jours après le débordement d'un barrage minier au Brésil, ont annoncé les autorités locales mardi 11 janvier.

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Le logo du groupe français Vallourec, à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le gouvernement de l'État de Minas Gerais (Sud-Est) a indiqué dans un communiqué avoir "notifié à Vallourec des dégâts environnementaux causés par le débordement d'une digue de contention de sédiments de la mine de Pau Branco", située à Nova Lima, en banlieue de Belo Horizonte. Cette notification prévoit également "la suspension des activités (du barrage) jusqu'à la présentation de documents qui attestent de sa stabilité".

Le débordement du barrage, survenu samedi 9 janvier, dans la mine de fer a été provoqué par les fortes pluies qui se sont abattues sur la région de Minas Gerais ces derniers jours. Les tonnes de boue qui s'étaient écoulées de la digue ont causé l'interruption du trafic de l'autoroute BR-40, qui relie Belo Horizonte à Rio de Janeiro, durant deux jours.

Dans un communiqué envoyé à l'AFP, Vallourec a "confirmé avoir reçu la notification de l'amende, qui est en cours d'analyse par son équipe technique". Selon le gouvernement de Minas Gerais, le fabricant de tubes français est "récidiviste" : une autre amende lui avait été infligée en 2020, "pour non-respect des délais dans l'envoi de documents au sujet de digues".

Lundi 10 janvier, Vallourec avait assuré "n'économiser aucun effort (...) pour minimiser les perturbations occasionnées" par le débordement du barrage dans cette mine où elle produit du minerai de fer depuis les années 1980. Les pluies diluviennes dans le Minas Gerais ont provoqué des inondations et glissements de terrain qui ont fait dix morts dimanche 9 janvier et lundi 10 janvier, selon les autorités locales.

Tous les exploitants de mines dans la région ont été sommés mardi 11 janvier de fournir sous 24 heures des données détaillées sur la stabilité de leurs barrages et les habitants de certaines localités ont commencé à être évacués face au risque d'éventuelles ruptures. Début 2019, la rupture d'un barrage minier à Brumadinho, autre localité de Minas Gerais, avait fait 270 morts et causé des dégâts incalculables à l'environnement.


AFP/VNA/CVN

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