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Photo : AFP/VNA/CVN |
Cet appel à la grève intervient dans un contexte de vigilance renforcée quant à l'approvisionnement de la France en électricité pour janvier, notamment en raison d'une moindre disponibilité de son parc nucléaire, au plus bas historique pour cette période de l'année.
"Les salariés et les retraités revendiquent un rattrapage immédiat d'au moins 10% de leurs salaires et pensions et une reconnaissance digne de leur engagement passé, présent ou à venir", indique la fédération CGT des mines et de l'énergie dans son communiqué.
"Ça fait bientôt 10 ans que nos salaires ne suivent même pas l'inflation. Ce n'est plus possible, les salariés en ont marre. On se bat à la fois pour le service public et puis maintenant, aussi pour nos salaires et nos pensions", a déclaré Fabrice Coudour, secrétaire fédéral CGT en charge de la politique revendicative, et salarié d'EDF SA.
À l'origine de ce coup de pression sur les dirigeants du secteur, des négociations en fin d'année 2021 et, encore à l'heure actuelle chez certaines entreprises, "pas du tout satisfaisantes" sur le salaire national de base, "base de calcul de notre grille salariale", a indiqué M. Coudour
"Les perturbations fortes de l'équilibre électricité et gaz ou de l'activité dans les entreprises seront uniquement de la responsabilité de directions sourdes aux justes revendications des salariés et retraités", a prévenu la FNME-CGT.
Sollicitée par l'AFP, la direction d'EDF a indiqué avoir "pris acte" de cet appel à la grève. Le groupe a indiqué par ailleurs qu'il était encore en cours de négociation sur les mesures salariales 2022 avec les organisations syndicales et n'a donc pas souhaité, à ce stade, se prononcer sur les sujets de rémunération.
Contactée par l'AFP, la direction d'Engie n'a pas commenté dans l'immédiat. "Il peut y avoir un effet sur les usagers, mais ce n'est pas notre but premier", a assuré M. Coudour, qui souhaite que ce mouvement "mette en difficulté économique" les entreprises du secteur.
"En cas de non-réponse de nos employeurs, la démocratie syndicale a décidé de reconduire le mouvement dès le 26, sous différentes formes", a précisé M. Coudour selon qui l'évolution "s'adaptera à chaque site, avec les grévistes".
La CGT revendique le rang de premier syndicat dans la branche des industries électriques et gazières, avec une représentativité de l'ordre de 40%. "On est sur une bataille qui nous semble très juste, vu les résultats records de nos entreprises", a estimé M. Coudour. Alors que flambent les cours de l'électricité, il a tenu à souligner que "ce n'est pas nos salaires qui coûtent sur la facture, c'est le marché lui-même".
AFP/VNA/CVN