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Une photo fournie le 29 janvier par le musée d'histoire naturelle de Pittsburgh, montre une reconstitution de la vie du dinosaure Mansourasaurus découvert dans le Sahara égyptien. |
"Quand j'ai vu les photos des fossiles, les bras m'en sont tombés. C'était le Saint Graal !", se souvient Matt Lamanna du Musée d'histoire naturelle de Carnegie aux États-Unis, coauteur de l'étude publiée lundi 29 janvier dans le journal Nature Ecology and Evolution.
Mansourasaurus, un herbivore aux mensurations d'un éléphant, appartient à la famille des sauropodes, les plus gros mammifères terrestres ayant jamais existé, présents sur une grande partie du globe au moment de l'extinction de masse de dinosaures il y a 66 millions d'années.
Le fossile, "le plus complet découvert en Afrique, datant de la fin du Crétacé" selon un communiqué de l'université de l'Ohio, comprend des os du crâne, la mâchoire inférieure, des vertèbres, des côtes, une bonne partie d'une épaule, d'une patte avant et d'une patte arrière et des morceaux des plaques osseuses qui consolidaient sa peau.
Qu'ils soient bien ou mal conservés, très peu de fossiles du Crétacé ont été découverts en Afrique, une végétation luxuriante et très protectrice recouvrant maintenant les zones où ils vivaient.
Sans ces preuves fossiles, l'évolution des dinosaures à une époque où se morcelait la Pangée - le super-continent unique qui connectait toutes les terres -, reste mystérieux.
Les chercheurs tentent toujours de définir le niveau d'isolement de chaque nouveau continent et si les espèces avaient évolués indépendamment sur chaque bloc.
Or, l'analyse de Mansourasaurus a permis aux chercheurs de découvrir qu'il était plus proche des dinosaures d'Europe et d'Asie que de ceux trouvés au sud de l'Afrique ou en Amérique du Sud.
"Les derniers dinosaures d'Afrique n'étaient pas complètement isolés, contrairement à ce que certains ont avancé dans le passé", explique Eric Gorscak qui a participé à cette étude pour l'université de l'Ohio.