Nucléaire
Décès du patron de l'AIEA, en quête d'un nouveau chef

En pleine crise autour du dossier iranien, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) va devoir se trouver un nouveau patron après le décès du diplomate Yukiya Amano qui dirigeait le gendarme du nucléaire mondial depuis dix ans.

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Le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, le 2 avril à New York.
Photo: Xinhua/VNA/CVN

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi 22 juillet le décès de son chef, précisant que le Japonais Yukiya Amano, âgé de 72 ans et malade depuis plusieurs mois, était mort jeudi 18 juillet. Sa famille n'avait pas souhaité que l'information soit connue avant le déroulement des funérailles, lundi 22 juillet, a ajouté l'AIEA.

Le diplomate dirigeait depuis 2009 cette agence de l'ONU chargée notamment du suivi des engagements de l'Iran au titre de l'accord nucléaire de 2015.

Abbas Araghchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a été parmi les premiers responsables internationaux à rendre hommage aux "compétences professionnelles" et à "l'habileté" de Yukiya Amano.

Le président russe Vladimir Poutine a dit "admirer sa sagesse et sa clairvoyance" tandis que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a salué "son engagement inégalé pour une énergie nucléaire pacifique".

Pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, il a su faire preuve de "sang-froid et de détermination" dans la lutte contre la prolifération des armes nucléaires, l'une des missions de l'AIEA.

Yukiya Amano accomplissait son troisième mandat qui s'achevait en novembre 2021 mais devait annoncer cette semaine son départ anticipé en mars 2020 pour raisons de santé.

Dans la lettre qu'il devait envoyer à ses collaborateurs, le diplomate se félicitait "des résultats concrets" obtenus durant son mandat "pour atteindre l'objectif du +nucléaire pour la paix et le développement+", et se disait "très fier des réalisations" de l'agence, selon un communiqué de l'AIEA.

L'agence, dont le siège se trouve à Vienne, va devoir organiser sa succession alors qu'elle est mobilisée par le suivi du programme nucléaire iranien dans un contexte de montée des tensions entre Téhéran et Washington.

Un intérim va d'abord être mis en place à la tête de l'AIEA alors que la désignation et l'entrée en fonction d'un directeur général est un processus long qui, dans des circonstances ordinaires, prend environ une année, a indiqué une source diplomatique.

En riposte au retrait américain de l'accord nucléaire de 2015, Téhéran a commencé début juillet à s'affranchir de certaines obligations relatives à son programme nucléaire.

L'Iran espère ainsi forcer les parties restantes à l'accord - France, Allemagne, Grande-Bretagne, Chine, Russie - à l'aider à contourner les sanctions américaines rétablies par le président américain Donald Trump.

Téhéran a menacé de se désengager un peu plus de l'accord au terme de chaque tranche de 60 jours, sans exclure une sortie de l'accord de Vienne et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont l'AIEA est le garant.

AFP/VNA/CVN

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