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James Rosenquist devant un de ses taleaux intitulé "Joan Crawford", réalisé en 1964 au musée Georges-Pompidou à Paris le 14 mars 2001. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Né le 29 novembre 1933 dans le Dakota du Sud, il a démarré sa carrière en peignant des panneaux publicitaires, avant de s'établir dans un atelier du sud de Manhattan et de travailler à ses propres créations.
"Mes affiches étaient de l'art", expliquait-il lors d'un entretien à la station de radio publique WNYC en 2004, évoquant la difficulté de rendre fidèlement le visage des acteurs de cinéma sur les affiches de films qu'il peignait.
Cette première expérience de peintre l'a mis au contact de l'esthétique publicitaire, influence déterminante du pop art, qui l'a largement réutilisée et détournée.
Il a aussi intégré, dans ses premières œuvres, une série d'objets de consommation courante, autre tendance forte du pop art.
Il est ainsi, principalement avec Roy Lichtenstein et Andy Warhol, l'un des fondateurs de ce nouveau courant, initialement décrié par les classicistes mais rapidement devenu majeur dans le monde de l'art.
Son tableau le plus célèbre, F-111 (1964-65), œuvre monumentale de 3 mètres de haut sur 26 mètres de long, mêle ainsi des spaghettis, une petite fille sous un casque à permanente et un champignon atomique.
Cette toile, sans doute la plus célèbre, est actuellement exposée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York.
Directement inspirée de la signalétique publicitaire, Be Beautiful a établi, en 2014, un record pour l'artiste avec 3,3 millions de dollars lors d'une vente à New York organisée par la maison Sotheby's.
James Rosenquist s'est ensuite éloigné progressivement de l'esthétique consumériste, s'aventurant même dans l'abstraction, avec un goût toujours prononcé pour les toiles de grande dimension. James Rosenquist revendiquait une peinture actuelle, tournée vers le présent.
"Je vis aujourd'hui. Le temps, c'est maintenant", disait-il en 2004. "Il y a tellement d'idées autour de moi, donc pourquoi parler du passé?"