>>Primaire: l'écart se resserre entre Juppé et Sarkozy
De gauche à droite : Jean-Francois Copé, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson, Francois Fillon et Bruno Le Maire, se préparent à débattre sur le plateau de France 2, le 17 novembrer |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'émission, diffusée par France 2 et Europe 1 en partenariat avec les quotidiens régionaux, a d'abord vu un Nicolas Sarkozy indigné par une question du journaliste David Pujadas sur les accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
"Quelle indignité!", a lancé Nicolas Sarkozy. "Nous sommes sur le service public, vous n'avez pas honte? Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur?", a-t-il demandé.
Peu après, Bruno Le Maire s'en est pris à "la France des journalistes" et au manque de "respect" de Jean-Pierre Elkabbach, vétéran du journalisme politique, qui venait de sous-entendre qu'il serait éliminé dimanche 13 novembre.
Réagissant à une question sur la déclaration de candidature à la présidentielle d'Emmanuel Macron, Bruno Le Maire a souhaité que "ce renouvellement que l'on voit partout" se produise aussi à droite.
"Pourquoi ça ne fonctionne pas alors avec vous?", a demandé le journaliste Jean-Pierre Elkabbach.
"Mais qu'est que vous dites Jean-Pierre Elkabbach? (...) Vous connaissez déjà le résultat de dimanche? Vous savez ce que vont voter les Français?", a demandé M. Le Maire.
"Vous savez il y a une France des sondages, il y a une France des commentateurs, il y a une France des journalistes, elle est totalement libre, elle a le droit de le commenter. Et il y a la France des Français...", a ajouté le député de l'Eure.
"On en reparlera lundi matin", l'a alors interrompu Jean-Pierre Elkabbach.
"M. Elkabbach. Je suis candidat à la primaire, ça mérite tout simplement le respect de votre part", a rétorqué M. Le Maire.
Après de nombreuses marques d'agacement des sept débatteurs sur l'emploi de leur temps de parole, François Fillon enfin, en fin de débat, invité à interpeller ses concurrents, s'est agacé : "Vous êtes en train de nous couper la parole sur des sujets absolument fondamentaux".
"On n'est pas des commentateurs, on n'est pas là pour s'interpeller les uns les autres. C'est tout le problème de la conception que vous avez de plus en plus de ces débats, une conception en termes de spectacle et pas en termes de fond", a encore grincé l'ancien locataire de Matignon.
Piqué au vif, David Pujadas, principal arbitre du débat, a répondu : "Je ne suis pas sûr qu'il y a eu beaucoup de spectacle ce soir..."
Comme pour le premier et le deuxième débat, les équipes des candidats s'étaient accordées sur le format de l'émission.
AFP/VNA/CVN