>>Le gouvernement colombien et les FARC signent un nouvel accord de paix
Le chef de l'équipe de négociation du gouvernement colombien Humberto de la Calle, le 24 août à La Havane |
"Il y a eu des combats dans le sud du département de Bolivar (nord), des guérilleros disant appartenir aux Farc sont morts", a déclaré le chef de l'équipe de négociation du gouvernement Humberto de la Calle, à la télévision Caracol, alors qu'un cessez-le-feu bilatéral est en vigueur depuis août.
Dans un communiqué, l'armée a confirmé cette information et précisé qu'un troisième guérillero présumé avait été arrêté à cette occasion. Selon l'armée, les trois hommes font partie du Front 37 de la guérilla marxiste, la plus importante et ancienne de Colombie. Mais les forces militaires ont aussi signalé que des habitants de la région avaient identifié ces hommes comme membres de l'Armée de libération nationale (ELN), deuxième guérilla du pays, et qu'ils se consacraient à l'extorsion de la population locale.
Ces combats sont survenus quatre jours après l'annonce par le gouvernement colombien et les Farc d'un nouvel accord destiné à sauver la paix après le rejet surprise d'un premier texte lors d'un référendum en octobre.
Humberto de la Calle a souligné le 16 novembre "la fragilité" du cessez-le-feu observé par les deux parties depuis le 29 août dernier, dans le cadre des négociations de paix. "Nous ne pouvons pas perdre plus de temps, oui il y a un nouvel accord, oui c'est une opportunité de mettre fin au conflit en Colombie, nous ne pouvons pas gâcher cette opportunité", a-t-il affirmé.
Aucun détail n'a été donné sur le processus d'approbation puis d'application du nouvel accord de paix annoncé le 12 novembre, notamment si un référendum sera organisé pour le valider et tourner enfin la page d'un conflit qui a fait officiellement 260.000 morts, près de 7 millions de déplacés et quelque 45.000 disparus.