>>New Delhi continue de tousser dans une pollution asphyxiante
>>New Delhi suffoque dans une pollution dense
Un bébé prématuré àl'hôpital Sitaram Bhartia de Delhi, le 18 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je garde toujours la porte du balcon fermée et ne sors plus trop. Je crains que le bébé ait des problèmes respiratoires après sa naissance", confie la future mère de 26 ans.
Lors d'une récente rencontre prénatale dans la mégapole de vingt millions d'habitants, elle et d'autres femmes enceintes partagent leurs inquiétudes et leur colère face à la pollution atmosphérique notoire du nord de l'Inde.
"Ne sortez pas vous promener le matin. Essayez d'y aller l'après-midi quand le soleil est haut" et la pollution relativement moindre, se contente de leur conseiller l'animatrice, impuissante comme des centaines de millions d'Indiens face à cette menace à la santé publique.
Alors que la dramatique pollution hivernale ne fait que commencer à Delhi et qu'aucun répit n'est en vue, même les médecins sont désemparés. Tout juste peuvent-ils recommander aux femmes enceintes de porter des masques de protection et d'utiliser d'onéreux purificateurs d'air à la maison - pour celles qui en ont les moyens.
Chaque année au début de l'hiver, une conjonction de facteurs naturels (froid, vents faibles, etc.) et humains (brûlis agricoles, émissions industrielles et des automobiles, feux pour se réchauffer, etc.) rend l'air du nord de l'Inde irrespirable.
Or, selon des recherches scientifiques, la pollution de l'air peut affecter les enfants avant même qu'ils ne viennent au monde.
D'après une étude réalisée à Pékin, autre grande ville asiatique confrontée au problème de l'air toxique, des niveaux de pollution élevés augmentent les risques de fausses couches dites "silencieuses", c'est-à-dire sans symptômes, au cours du premier trimestre de gestation.
Une autre étude, datant de 2017, suggère que les microparticules présentes dans le "smog" peuvent pénétrer le placenta et perturber le développement du bébé à naître.
AFP/VNA/CVN