"Les entreprises japonaises évaluent en premier lieu la disponibilité des fournisseurs nationaux avant d'investir", ajoute-t-il. Selon lui, le Vietnam doit accorder la priorité au développement de ses industries auxiliaires pour attirer plus d'investisseurs.
En vertu de ses engagements pris envers l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l'accord d'établissement de la zone de libre-échange de l'ASEAN (AFTA), le Vietnam réduit pas à pas ses taxes douanières dans l'optique de les supprimer totalement en 2015. "Étant donné que la plupart des pièces détachées sont importées, les industries de l'automobile et de l'informatique du pays manquent de compétitivité", estime-t-il.
M. Sakae souligne la nécessité pour le Vietnam de mettre en place une politique de développement des industries auxiliaires, en insistant sur la mécanique, les pièces détachées, l'acier et le plastique. Concernant l'investissement des entreprises japonaises, il déclare que le Vietnam pourra être une destination alternative de choix. En effet, un certain nombre d'entreprises japonaises ont l'intention de quitter la Chine, à cause de la hausse des coûts de production dans ce pays, en vue de s'implanter au Vietnam.
Selon JETRO, plus d'un millier d'entreprises japonaises investissent actuellement au Vietnam. Outre l'industrie légère, l'assemblage et le façonnage, la construction d'infrastructures, elles opèrent aussi dans la raffinerie, le laminage d'acier, le commerce et la vente au détail.
D'après les statistiques du ministère du Plan et de l'Investissement, en juillet dernier, le Japon comptait 1.244 projets en activité, d'un capital inscrit total de près de 19,6 milliards de dollars, se classant au 3e rang dans la liste des pays et territoires investisseurs au Vietnam.
Thuy Tiên/CVN