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Le coureur français de la Soudal-Quick Step Julian Alaphilippe lève les bras à l'arrivée de la 12e étape du Tour d'Italie, le 16 mai à Fano (Centre-Est). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'est la première victoire pour le Français depuis près d'un an et son succès d'étape sur le Critérium du Dauphiné en juin 2023, et sa plus belle depuis son deuxième titre mondial à Louvain en 2021.
Le coureur de Soudal-Quick Step est devenu par la même occasion le 109e coureur de l'histoire à avoir gagné une étape sur les trois grands Tours (France, Italie et Espagne).
C’est par ailleurs la troisième victoire française dans cette 107e édition du Giro après celles de Benjamin Thomas et de Valentin Paret-Peintre.
"Ah ça fait du bien!", a lâché Alaphilippe à l'arrivée.
Le puncheur français de 31 ans s'est imposé au terme d'une chevauchée fantastique et presque inespérée en compagnie du modeste coureur italien Mirco Maestri (Polti-Kometa).
Après avoir placé une première attaque à 138 bornes du but, "Alaf" s'est isolé treize kilomètres plus loin avec Maestri. Lancés dans une tentative folle, les deux hommes ont parfaitement collaboré pour tenir à distance plusieurs groupes de poursuivants dans cette étape vallonnée propice aux échappées.
Alaphilippe a finalement lâché son compagnon de "fuga" à 11,5 km de l'arrivée dans le dernier mur pour ensuite résister aux retour des poursuivants, l'Équatorien Jhonatan Narvaez et le Belge Quinten Hermans, venus mourir à une trentaine de secondes.
Pour le Français, qui dispute son premier Giro à bientôt 32 ans, cette victoire, la 42e de sa carrière, vaut acte de renaissance après plusieurs mois et mêmes années difficiles.
Accablé par les chutes, les blessures et les polémiques avec son patron Patrick Lefevere, il a notamment couru le Tour des Flandres au printemps avec un trait de fracture au genou, une blessure qu'il a d'abord tue pour ne pas donner l'impression de se "chercher des excuses".
Il signe sa renaissance dans un pays qu'il affectionne et où il a remporté plusieurs de ses plus grands succès, Milan-Sanremo et les Strade Bianche en 2019 ainsi que les Championnats du monde à Imola en 2020.
Le Slovène Tadej Pogacar a lui conservé son maillot rose de leader jeudi 16 mai, à l'issue d'une étape tranquille pour les favoris arrivés plus de cinq minutes après le vainqueur.
AFP/VNA/CVN