>>Plus de 150 chocolatiers attendus au Salon du chocolat de Belgique
Au travail dès 06h30, ces équipes internationales, composées d'un glacier, d'un pâtissier et d'un chocolatier, devaient réaliser en dix heures, dimanche 25 janvier et lundi 26 janvier, trois entremets au chocolat, trois autres aux fruits, douze desserts à l'assiette ainsi que trois pièces artistiques en glace, en chocolat et en sucre. Encouragés par 2.700 supporteurs piaffant sur les gradins.
"Il faut un sens artistique développé mais le plus important c'est la qualité gustative, qui compte pour 60% de la note", assure Gabriel Paillasson, qui a lancé cette compétition en 1989 sur le modèle du Bocuse d'Or, autre concours du Sirha.
Une compétition qui au fil des ans s'est affirmée comme "la référence", assurant aux vainqueurs "une notoriété dans le monde entier", selon Claire Heitzler, chef pâtissière chez Lasserre.
Elle joue sur "l'ouverture" avec l'arrivée cette année de l'Algérie, du Guatemala et des Philippines parmi les candidats. Championne du monde en titre, la France n'a pu se représenter.
Armé d'une tronçonneuse, l'Américain Joshua Johnson taille avec dextérité un énorme bloc de glace qui, dans une gerbe d'eau, se métamorphose en chacal au clair de lune. Il sculpte les détails à la fraiseuse, polit la glace qui miroite telle du cristal, ajuste avec des points de colle un autre bloc sculpté. Le geste est précis. Cela fait 15 mois qu'il s'entraîne.
"Le gros risque, c'est que ça se décolle ou que la sculpture tombe du chariot au cours des 200 mètres qui nous sépare du lieu de présentation", explique Gilles Renusson, coach de l'équipe américaine qui a mis au point un "chariot sur mesure", généreusement prêté aux autres concurrents.
'Énormément de stress et quelques conflits'
Le Maroc en a fait les frais, dimanche 25 janvier, et n'a pu présenter au jury qu'une moitié de sculpture.
Vainqueurs en 2001, les Américains ont mis le paquet pour remonter sur le podium, ce qui n'empêche pas "énormément de stress", d'où quelques "conflits", confie ce Franco-américain.
Ces six dernières années, il a noté "de plus en plus de problèmes de personnalités dans les équipes". C'est pourquoi "il n'y a pas d'équipe espagnole cette année", aucun coach n'ayant pu "la solidifier".
Mais la compétition n'exclut pas la générosité, assure-t-il. "Le Guatemala avait cassé sa lampe à sucre, on leur a passé la nôtre."
Très concentrés dans le box des Italiens, Emmanuele Forcone durcit au séchoir un imposant crocodile en sucre vert et rouge, tandis que Francesco Boccia confectionne un Peter Pan en chocolat. Méthodiquement, il essuie au fur et à mesure son plan de travail, car le jury note aussi la propreté.
"Le timing est très serré mais ils sont dans les temps", souffle leur coach Gino Fabbri, l’œil sur son programme minuté. Parmi les favorites, l'Italie va jouer sur "les variations d'intensité du chocolat" pour son entremets représentant Big Ben.
"La dégustation, c'est technique. Il faut du croustillant, un peu de mâche, il faut qu'à la coupe le gâteau se tienne et surtout qu'en fin de bouche on ait le goût du chocolat", souligne Gabriel Paillasson. Il regrette "l'erreur" de certaines équipes "qui associent le chocolat à trop d'autres saveurs, ce qui fait qu'on ne le sent plus".
Et gare si l'entremets dépasse le poids réglementaire: 100 grammes de trop et c'est une pénalité.
Le jury composé d'un représentant de chaque pays en lice et présidé par le Français Quentin Bailly, lauréat 2013, inspecte et déguste chaque pièce. Et rendra sa décision en début de soirée.
Le compétiteur italien Emmanuele Forcone à la Coupe du monde de pâtisserie, le 26 janvier à Chassieu, près de Lyon. Photo : AFP/VNA/CVN |
Au travail dès 06h30, ces équipes internationales, composées d'un glacier, d'un pâtissier et d'un chocolatier, devaient réaliser en dix heures, dimanche 25 janvier et lundi 26 janvier, trois entremets au chocolat, trois autres aux fruits, douze desserts à l'assiette ainsi que trois pièces artistiques en glace, en chocolat et en sucre. Encouragés par 2.700 supporteurs piaffant sur les gradins.
"Il faut un sens artistique développé mais le plus important c'est la qualité gustative, qui compte pour 60% de la note", assure Gabriel Paillasson, qui a lancé cette compétition en 1989 sur le modèle du Bocuse d'Or, autre concours du Sirha.
Une compétition qui au fil des ans s'est affirmée comme "la référence", assurant aux vainqueurs "une notoriété dans le monde entier", selon Claire Heitzler, chef pâtissière chez Lasserre.
Elle joue sur "l'ouverture" avec l'arrivée cette année de l'Algérie, du Guatemala et des Philippines parmi les candidats. Championne du monde en titre, la France n'a pu se représenter.
Le pâtissier suédois Mattias Ljungberg à la Coupe du monde de pâtisserie, le 26 janvier à Chassieu, près de Lyon. Photo : AFP/VNA/CVN |
Armé d'une tronçonneuse, l'Américain Joshua Johnson taille avec dextérité un énorme bloc de glace qui, dans une gerbe d'eau, se métamorphose en chacal au clair de lune. Il sculpte les détails à la fraiseuse, polit la glace qui miroite telle du cristal, ajuste avec des points de colle un autre bloc sculpté. Le geste est précis. Cela fait 15 mois qu'il s'entraîne.
"Le gros risque, c'est que ça se décolle ou que la sculpture tombe du chariot au cours des 200 mètres qui nous sépare du lieu de présentation", explique Gilles Renusson, coach de l'équipe américaine qui a mis au point un "chariot sur mesure", généreusement prêté aux autres concurrents.
'Énormément de stress et quelques conflits'
Le Maroc en a fait les frais, dimanche 25 janvier, et n'a pu présenter au jury qu'une moitié de sculpture.
Le pâtissier philippin Rizalino Manas à la Coupe du Monde de pâtisserie à Chassieu, près de Lyon. Photo : AFP/VNA/CVN |
Vainqueurs en 2001, les Américains ont mis le paquet pour remonter sur le podium, ce qui n'empêche pas "énormément de stress", d'où quelques "conflits", confie ce Franco-américain.
Ces six dernières années, il a noté "de plus en plus de problèmes de personnalités dans les équipes". C'est pourquoi "il n'y a pas d'équipe espagnole cette année", aucun coach n'ayant pu "la solidifier".
Mais la compétition n'exclut pas la générosité, assure-t-il. "Le Guatemala avait cassé sa lampe à sucre, on leur a passé la nôtre."
Très concentrés dans le box des Italiens, Emmanuele Forcone durcit au séchoir un imposant crocodile en sucre vert et rouge, tandis que Francesco Boccia confectionne un Peter Pan en chocolat. Méthodiquement, il essuie au fur et à mesure son plan de travail, car le jury note aussi la propreté.
"Le timing est très serré mais ils sont dans les temps", souffle leur coach Gino Fabbri, l’œil sur son programme minuté. Parmi les favorites, l'Italie va jouer sur "les variations d'intensité du chocolat" pour son entremets représentant Big Ben.
"La dégustation, c'est technique. Il faut du croustillant, un peu de mâche, il faut qu'à la coupe le gâteau se tienne et surtout qu'en fin de bouche on ait le goût du chocolat", souligne Gabriel Paillasson. Il regrette "l'erreur" de certaines équipes "qui associent le chocolat à trop d'autres saveurs, ce qui fait qu'on ne le sent plus".
Et gare si l'entremets dépasse le poids réglementaire: 100 grammes de trop et c'est une pénalité.
Le jury composé d'un représentant de chaque pays en lice et présidé par le Français Quentin Bailly, lauréat 2013, inspecte et déguste chaque pièce. Et rendra sa décision en début de soirée.
AFP/VNA/CVN