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L'émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, le 11 juillet à Doha. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un décret-loi, promulgué par l'émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, définit les notions de "terroristes, des crimes et entités terroristes ainsi que du financement du terrorisme".
Le document établit "deux listes nationales pour les individus et les entités terroristes" et énonce les mesures nécessaires pour pouvoir les porter sur ces listes mais il donne aux suspects le droit de faire appel contre leur inscription sur l'une de ces listes.
Le décret-loi amende la législation qatarie sur la lutte antiterroriste datant de 2004 mais ne donne pas de détails sur les normes retenues pour définir le terrorisme, ni sur les mesures pour porter un suspect ou une organisation sur une liste noire.
L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l'Égypte, qui ont rompu le 5 juin avec le Qatar, accusent Doha de soutien actif aux islamistes extrémistes, d'être derrière des actions de déstabilisation dans la région et, au delà, de se rapprocher de l'Iran chiite, le grand rival du royaume saoudien sunnite.
Doha nie en bloc et rejette une liste de 13 demandes de ses adversaires qui exigent notamment la fermeture de la télévision Al Jazeera, d'une base turque au Qatar et une réduction des relations de leur voisin avec l'Iran.
Le nouveau décret-loi publié à Doha fait suite à la signature la semaine dernière par les États-Unis et le Qatar d'un accord sur "la lutte contre le financement du terrorisme".
Cet accord, que le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a obtenu de Doha lors d'une tournée dans la région du Golfe, avait été jugé "insuffisant" par le quartet anti-Qatar, qui y a vu un simple accord entre deux États, qui ne répond pas à leurs exigences.