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Des soldats libanais tirent des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants à Beyrouth, le 15 juillet. |
Washington a jugé "décevant" ce renoncement. L'abandon de M. Hariri "est une nouvelle déception pour le peuple libanais", a estimé le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
"La classe politique libanaise a gaspillé les 9 derniers mois", a déploré le chef de la diplomatie américaine, qui appelle les dirigeants du pays du Cèdre à "mettre leurs différends de côté sans tarder".
Des heurts ont éclaté dans la soirée entre les forces de sécurité et des dizaines de manifestants qui se sont rassemblés dans la foulée de l'annonce de M. Hariri.
Ce dernier a indiqué à la presse avoir rencontré jeudi 15 juillet le président Michel Aoun, qui réclamait des amendements à la liste du gouvernement auxquels il s'opposait.
"Il est clair que la position (de Michel Aoun) n'a pas changé", a-t-il déclaré. "Je lui ai proposé plus de temps pour réfléchir et il a dit +Nous ne pourrons pas nous mettre d'accord+. C'est pourquoi je me suis excusé de ne pas pouvoir former le gouvernement."
La présidence a répondu dans un communiqué que M. Hariri "n'était prêt à discuter d'aucun amendement". "Quel est l'intérêt d'un jour supplémentaire si la porte des discussions est close?"
Michel Aoun doit désormais entamer des consultations pour choisir un chef de gouvernement. Les partis commenceront ensuite leurs traditionnels marchandages, souvent interminables, pour former un gouvernement dans ce pays mis en coupes réglées par les barons des diverses communautés.
AFP/VNA/CVN