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Photo fournie par le ministère russe des Situations d'urgence le 12 février montrant les équipes de secours sur les lieux du crash d'un avion Antonov près de Moscou. |
Des centaines d'hommes en uniforme continuaient de passer au peigne fin plusieurs hectares enneigés à la recherche de restes de corps et de débris dans la zone du crash, où circulaient également camions, motoneiges, déneigeuses et hélicoptère, selon un journaliste de l'AFP.
La boîte noire contenant les données du vol a été retrouvée lundi 12 février, a indiqué le Comité intergouvernemental de l'aviation (MAK), ajoutant que "des spécialistes ont commencé à l'ouvrir et à analyser les informations".
"Plus de 400 débris de l'avion ont été retrouvés" sur 27 hectares, a précisé le MAK.
L'avion, un biréacteur Antonov An-148 de la compagnie Saratov Airlines mis en service en 2010, s'est écrasé près de Moscou dimanche 11 février peu après avoir décollé de l'aéroport de Domodedovo.
L'appareil a disparu des écrans radar à 14h28 locales (11h28 GMT), quatre minutes après son décollage en direction d'Orsk, une ville de l'Oural à la frontière du Kazakhstan. Il s'est écrasé dans le district de Ramenski, à quelque 70 km au sud-est de Moscou, près du village de Stepanovskoïé.
"Le temps était très nuageux et la neige tombait en flocons. Lorsqu'il a touché le sol, nous avons entendu un gros +bang+. Nous avons vu une grosse boule de feu s'élever de l'endroit, on pensait qu'il s'agissait d'une météorite", a raconté à l'AFP Tatiana Joukova, qui a vu le crash de sa fenêtre.
Les autorités étudiaient toutes les hypothèses, évoquant les conditions climatiques, le facteur humain ou un problème technique, sans mentionner la piste terroriste.
"Il a été démontré que l'appareil était entier au moment de sa chute, sans incendie, et l'explosion n'a eu lieu qu'après la chute de l'avion", a indiqué le Comité d'enquête.
Les recherches, qui mobilisent plus de 1.000 personnes et 200 véhicules, vont se prolonger "environ une semaine", a indiqué le ministre des Transports Maxime Sokolov, selon des propos retransmis par la télévision.
Les recherches sont rendues difficiles par "la surface très vaste sur laquelle les débris sont éparpillés, de la neige et du relief des lieux", a souligné le ministre des Situations d'urgences Vladimir Poutchkov, qui s'est rendu sur place.
Contrôlé en janvier
Des enquêteurs et équipes de secours sur les lieux du crash d'un Antonov, près de Moscou, le 12 février. |
La majorité des passagers étaient originaires de la région d'Orenbourg, où se situe Orsk.
Une enquête a été ouverte pour identifier d'éventuelles violations des règles de sécurité, a annoncé le Comité d'enquête russe.
Ses agents ont interrogé des employés de la Saratov Airlines, les employés de l'aéroport ayant préparé l'appareil au décollage et des contrôleurs aériens. Aucun problème technique n'avait été identifié avant le départ, selon le Comité d'enquête.
L'An-148 avait été mis en service en 2010. Un contrôle poussé en janvier n'avait révélé aucun défaut ou problème technique.
La compagnie a suspendu "temporairement" l'utilisation de ce modèle relativement récent du constructeur Antonov qui a réalisé son premier vol en 2004. Ce court-courrier peut transporter jusqu'à 85 passagers sur une distance de 3.500 kilomètres.
Depuis son entrée en exploitation, ce type d'avion a connu au moins cinq incidents impliquant le train d'atterrissage, le système électrique et le système de guidage.
Basée à Saratov (Volga), Saratov Airlines exploite essentiellement des avions russes Antonov ou Yakovlev et n'avait jamais été impliquée dans un accident mortel depuis la fin de l'URSS en 1991. Elle dessert surtout des villes de province en Russie ainsi que les capitales du Caucase.
Vladimir Poutine est informé "en permanence" de l'avancée de l'enquête, a indiqué lundi 12 février son porte-parole Dmitri Peskov.
Le dernier accident mortel d'un avion sur le territoire russe remonte à décembre 2016, quand un avion de passagers Tupolev Tu-154 appartenant au ministère de la Défense s'était écrasé peu après son décollage d'Adler (sud) à destination de la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie.