Crash d'avion au Népal : les communications radio au cœur de l'enquête

D'apparents problèmes de communication entre l'avion de la compagnie bangladaise US - Bangla, qui s'est écrasé lundi 12 mars à Katmandou faisant 49 morts, et la tour de contrôle de l'aéroport de la capitale népalaise étaient mardi 13 mars au cœur de l'enquête.

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Des proches des victimes de l'accident d'avion réunis à l'hôpital Teaching

Quarante-neuf personnes ont été tuées et 22 blessées dans le crash d'un Bombardier Dash 8 Q400 turbopropulseur en provenance de Dacca, le pire accident d'avion au Népal depuis un quart de siècle. Les autorités aériennes du Népal ont indiqué avoir récupéré les boîtes noires de l'épave calcinée, l'avion ayant pris feu après s'être écrasé sur un terrain vague jouxtant l'aéroport.

"Il reste à déterminer qui du pilote ou des contrôleurs aériens était en tort", a déclaré le directeur de l'aéroport Raj Kumar Chhetri, indiquant que les investigations seraient menées conjointement avec le Bangladesh. Un enregistrement de la conversation entre les pilotes et la tour de contrôle, publié par les médias, semble indiquer une confusion quant à la voie d'approche que devait emprunter l'avion pour atterrir sur l'unique piste de l'aéroport.

Le vol devait initialement attendre à quelque 27 kilomètres de Katmandou mais a dépassé ce point, entrant dans l'espace encombré du seul aéroport international du pays himalayen. Lundi 12 mars, le PDG de la compagnie aérienne bangladaise Imran Asif avait affirmé qu'il y avait eu un "cafouillage de la part de la tour de contrôle".

Des témoins ont rapporté que l'avion de la US - Bangla a brusquement changé de trajectoire juste avant l'accident, qui a coûté la vie aux quatre membres d'équipages et aux 45 passagers. Selon des survivants, le pilote n'avait donné aucun avertissement en cabine.

"J'ai demandé à l'hôtesse de l'air ce qu'il se passait, si tout allait bien ? Elle a levé le pouce, mais je pouvais voir qu'elle était en panique", a raconté Ashish Ranjit, 35 ans, qui s'est échappé par un hublot situé sur le flanc droit. L'avion "était si bas et prenait des virages tellement brusques", a-t-il ajouté.

Traînée de carburant

L'avion a heurté la piste, perforé les grillages barbelés de l'aéroport, laissant derrière lui une traînée de carburant avant de s'arrêter dans les herbes, où il s'est enflammé. 22 passagers, principalement assis du côté droit de la cabine, ont réussi à s'échapper des flammes en s'extirpant par les fenêtres ou en étant extraits de la carcasse par les secouristes. Parmi les voyageurs figuraient 33 Népalais, 32 Bangladais, un Chinois et un Maldivien.

Les Unes des quotidiens qui parlent de l'accident, publiés le 13 mars à Siliguri.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cet accident d'avion est le plus meurtrier au Népal depuis 1992. Ce pays pauvre montagneux a cependant connu une vingtaine d'accidents d'avion au cours de la dernière décennie, la plupart impliquant des petits avions effectuant des vols domestiques.

La plupart de ces accidents ont été imputés à l'inexpérience des pilotes ainsi qu'à des problèmes de maintenance et de gestion. Les avions népalais sont interdits de vol dans l'espace aérien européen. Le Népal possède un piètre réseau routier et les vols domestiques sont indispensables pour accéder à certaines zones reculées du pays.

L'aéroport de Katmandou est sis dans une cuvette avec la chaîne de l'Himalaya au nord, le rendant notoirement difficile à l'atterrissage. Selon les experts, le Bombardier Dash 8 Q400, de fabrication canadienne, est un avion facilement manœuvrable, développé pour les conditions rudes du nord arctique canadien et adapté au relief montagneux du Népal.

En septembre 1992, 167 personnes avaient été tuées à bord d'un vol de Pakistan International Airlines près de l'aéroport de Katmandou. Deux mois auparavant, un appareil de Thai Airways s'était écrasé dans la même zone, faisant 113 morts.

AFP/VNA/CVN

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