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Une photo distribuée par l'agence de presse iranienne Tasnim montre un hélicoptère de secours survolant les monts Zagros pour retrouver l'épave d'un avion de ligne qui s'est écrasé, le 19 février. |
Huit passagers et trois membres d'équipage étaient à bord de l'appareil qui se rendait de Charjah à Istanbul et s'est écrasé dans une région montagneuse isolée dans le sud de l'Iran, ont indiqué des responsables turcs et iraniens.
Des médias en Turquie ont affirmé que les passagers étaient Mina Basaran, la fille d'un important homme d'affaires turc, Huseyin Basaran, et ses sept amies. Elles étaient parties célébrer aux Émirats arabes unis pour "enterrer la vie de jeune fille" de Mina Basaran avant son mariage. Elle s'était fiancée en octobre.
Les causes de l'accident ne sont pas encore connues et un responsable iranien a laissé entendre qu'il y avait peu de chance de retrouver des survivants.
Selon le quotidien Hurriyet et plusieurs chaînes de télévision turques, le Challenger 604 de la compagnie canadienne Bombardier appartenait à la société Basaran Holding Company du père de Mina Basaran.
La société basée à Istanbul est présente dans les secteurs de l'énergie, de la construction et du tourisme.
Les huit jeunes femmes avaient diffusé sur les réseaux sociaux une photo d'elles souriant et se détendant à Dubaï. Mina Basaran avait également publié une photo d'elle montant à bord de l'avion avant son départ d'Istanbul pour les Emirats, selon des informations de presse en Turquie.
Agée de 28 ans, la jeune femme siégeait au conseil d'administration de la compagnie de son père, toujours selon la même source.
Zone montagneuse
En Iran, la télévision d'État a indiqué que l'appareil s'était écrasé dans une zone montagneuse de la province de Chahar Mahall - Bakhtiari, à plus de 400 km au sud de Téhéran.
Selon l'agence de presse officielle iranienne Irna, le crash a eu lieu à 18h45 locales (15h15 GMT).
L'avion a disparu des radars après "que le pilote eut demandé à pouvoir baisser altitude", a déclaré un responsable de l'Organisation de l'aviation civile iranienne (OIAC), cité par l'agence de presse iranienne Tasnim.
Dans un communiqué, le département de l'aviation civile à Charjah a fait savoir que l'avion "n'avait pas demandé à passer d'opérations de maintenance à l'aéroport".
Selon le quotidien Hurriyet, la pilote était une ancienne pilote de chasse de l'armée turque.
De son côté, le chef des opérations de secours du Croissant-Rouge iranien, Morteza Salimi, a déclaré à la télévision que "deux hélicoptères" seraient envoyés lundi 12 mars "dès que possible pour rechercher l'épave de l'avion et des corps", laissant entendre qu'il n'y avait pas de survivants.
Selon des médias iraniens, des équipes de secours ont été envoyées par voie terrestre mais l'avion est tombé dans une zone relativement isolée dans la région du mont Helen (zone naturelle protégée) dans la chaîne du Zagros.
Ils ont indiqué que l'avion s'était écrasé dans un secteur enneigé.
Les monts Zagros ont été le théâtre d'une autre catastrophe aérienne le 18 février. Un avion de la compagnie iranienne Aseman s'y est écrasé tuant les 66 personnes à bord. Mais les difficultés d'accès à l'épave sont telles que les opérations de descente des corps vers la vallée sont toujours en cours.
AFP/VNA/CVN