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Une photo publiée par le Département des forêts du Bangladesh, le 9 novembre, montrant un cadavre d'éléphant d'Asie, à Eidgah, à Cox's Bazar au Bangladesh. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Bangladesh compte actuellement moins d'une centaine d'éléphants et ces animaux rentrent régulièrement en conflit avec les populations à mesure que leur territoire se rétrécit. "Quatre éléphants sont morts dans la seule province de Chittagong (premier port du Bangladesh et deuxième ville du pays) depuis la semaine passée", a déclaré un responsable du Département des forêts, Rafiqul Islam Chowdhury.
Deux se sont électrocutés, un troisième a été abattu dans une réserve, tandis qu'un quatrième est mort de "cause naturelle", a-t-il précisé. Un autre éléphant s'est également été électrocuté dans le Nord de Sherpur, près de la frontière indienne, a annoncé la police locale.
Mais l'urbanisation galopante, l'agriculture intensive et l'installation de camps de réfugiés - abritant environ un million de musulmans rohingyas ayant fui le Myanmar - ont réduit ces dernières années leur territoire et causé un nombre croissant de décès - tant parmi les populations que parmi les éléphants.
Pour empêcher ces animaux d'accéder à leurs champs, les agriculteurs installent notamment des fils électriques sous tension le long de leur périmètre, ce qui représente "la plus grande menace" pour la survie des éléphants, a poursuivi M. Chowdhury.
Pour Raquibul Amin de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l'agriculture illicite dans les zones forestières du Bangladesh est aussi en partie responsable des massacres d'éléphants, qui cherchent à fuir leur habitat naturel. Selon les autorités, 12 éléphants ont été tués au cours des 18 mois derniers au Bangladesh.
AFP/VNA/CVN