>> France : 30.000 personnes attendues pour manifester contre les violences policières
Le château de Versailles a été évacué et fermé après des alertes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il n'y avait pas de menace réelle, il ne s'agissait pas ni de pose de bombe, ni de passage à l'acte", a souligné en fin de journée le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, alors que la France est en alerte "urgence attentat" après l'attaque de vendredi 13 octobre.
Dans les deux cas, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des visiteurs sortant des salles au son de sirènes d'alarme, dans une ambiance visiblement fébrile.
C'est d'abord le Louvre, le plus grand musée du monde situé au cœur de Paris, qui a annoncé vers midi devoir exceptionnellement fermer "pour raisons de sécurité". En fin de journée, il a indiqué qu'il rouvrirait dimanche 15 octobre "selon les horaires habituels".
"Le Louvre a reçu un message écrit faisant état d'un risque pour le musée et pour ses visiteurs", a précisé une porte-parole.
"Nous avons choisi, dans le contexte national actuel de passage en alerte +urgence attentat+, de l'évacuer et de le fermer pour la journée (de samedi 14 octobre), le temps de procéder aux vérifications indispensables", a ajouté la porte-parole du musée, qui abrite le tableau le plus célèbre du monde, La Joconde de Léonard de Vinci.
Un périmètre de sécurité a été installé par les forces de l'ordre tout autour de l'établissement. Le centre commercial adjacent, le Carrousel du Louvre, a également été fermé, ce qui a entraîné l'annulation en soirée d'une pièce de théâtre qui devait être jouée dans l'une des salles de la Comédie-Française, toute proche, a annoncé cette dernière.
Le Louvre n'a pas été en mesure de préciser combien de personnes avaient été évacuées du musée. En 2022, il a accueilli 7,8 millions de visiteurs.
Lever les doutes
Une cour du musée du Louvre, au centre de Paris, le 7 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelques heures plus tard, dans l'après-midi, c'est le château de Versailles, à quelques kilomètres de la capitale, qui a à son tour été évacué après une alerte à la bombe, a appris l'AFP de sources policières.
Cette alerte à la bombe est passée par un message anonyme sur le site moncommissariat.fr, a précisé une source proche du dossier. Cette même source a indiqué que le monument ne rouvrirait pas samedi 14 octobre.
Selon l'une des sources policières, l'évacuation avait pour but de procéder à des vérifications afin de lever les doutes.
Contacté par l'AFP, le service de presse du château a confirmé l'évacuation, sans toutefois en préciser le motif.
Cette intervention "concerne l'ensemble du château et du domaine", a ajouté cette source. À cette époque de fin de haute saison touristique, "environ 15.000 visiteurs, essentiellement français" fréquentent l'ensemble du vaste site où se trouve le château du roi Louis XIV, selon le service de presse.
La France est passée vendredi soir 13 octobre en alerte "urgence attentat", le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate, après l'assassinat d'un enseignant, Dominique Bernard, poignardé à mort par un ancien élève radicalisé devant un collège-lycée d'Arras.
Cet acte relève du "terrorisme islamiste" selon le président de la République Emmanuel Macron.
L'Élysée a annoncé samedi 14 octobre e déploiement de 7.000 soldats sur le territoire. Ces soldats "seront déployés d'ici à lundi soir et jusqu'à nouvel ordre", a précisé l'Elysée, dans un contexte marqué par les craintes d'importation en France du conflit entre le Hamas et Israël.
Toujours à Paris, l'un des halls de la Gare de Lyon, d'où partent notamment les grandes lignes ferroviaires à destination du Sud-Est de la France, a été évacué en raison d'un bagage abandonné.
Après le passage des démineurs, "la zone a été sécurisée" sans incident, a indiqué une porte-parole de la SNCF, en soulignant qu'il s'agissait d'une "procédure habituelle".
AFP/VNA/CVN