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Des Arméniens ayant fui l'enclave du Haut-Karabakh attendent sur une place de Goris, le 29 septembre, avant d'être évacués vers d'autres villes arméniennes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les audiences à la Cour internationale de Justice (CIJ) surviennent à peine quelques semaines après l'offensive éclair des forces azerbaïdjanaises en septembre 2023. Suite à celle-ci, la quasi-totalité de la population arménienne a fui la république autoproclamée du Haut-Karabakh, qui a annoncé sa dissolution au 1er janvier 2024.
Erevan a demandé à ce que la cour ordonne à l'Azerbaïdjan de "retirer tous les personnels militaires et policiers de tous les établissements civils du Haut-Karabakh occupés depuis son attaque armée du 19 septembre 2023", selon un communiqué de la CIJ.
Erevan a également demandé à la juridiction qu'elle enjoigne à Bakou de "s'abstenir (...) d'empêcher le retour sûr et rapide dans leurs foyers des personnes déplacées pendant la récente attaque militaire (...) tout en permettant à ceux qui le souhaitent de quitter le Haut-Karabakh sans entrave".
"Nettoyage ethnique"
Les audiences de jeudi au Palais de la Paix à La Haye sont les dernières en date d'une longue bataille juridique entre les deux rivaux.
À l'entrée de la capitale du Haut-Karabakh, le 2 octobre, le panneau du bord de route n'annonce plus Stepanakert mais "Khankendi", le nom azéri de la ville. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Erevan a en janvier accusé l'Azerbaïdjan devant la CIJ de mener une campagne de "nettoyage ethnique" pour débarrasser le Haut-Karabakh de sa population arménienne.
Des affirmations rejetées par Bakou, qui a appelé les résidents arméniens du territoire à rester et à "se réintégrer" en Azerbaïdjan.
Les législateurs arméniens ont approuvé ce mois-ci une étape clé vers l'adhésion à un autre tribunal international basé à La Haye : la Cour pénale internationale (CPI).
En février 2023, la juridiction a ordonné à l'Azerbaïdjan d'assurer la libre circulation sur le corridor de Latchine, un axe routier vers l'Arménie vital pour l'approvisionnement de la population au Haut-Karabakh.
La CIJ juge les différends entre les États. Ses décisions sont sans appel, mais elle n'a aucun moyen de les faire appliquer.
AFP/VNA/CVN