COVID : risque de nouvelle vague en Europe, l'Afrique et l'Asie en danger

L'OMS a averti jeudi 1er juillet d'un risque de nouvelle vague de la pandémie portée par le variant Delta en Europe, au moment même où celle-ci lance son pass sanitaire dans l'espoir de relancer le tourisme, tandis que le nombre de cas augmente à "un rythme alarmant" en Afrique.

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Contrôle de l'armée au premier jour du confinement à Dhaka, au Bangadesh, le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Asie n'est pas épargnée non plus : le Bangladesh est soumis depuis jeudi 1er juillet à un confinement et des restrictions sont annoncées pour samedi 26 juin en Indonésie, face à une forte hausse des contaminations.

Alors que plusieurs pays d'Europe semblaient voir le bout du tunnel et levaient progressivement leurs mesures sanitaires, la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir que le nombre des cas de COVID-19 s'était accru de 10% la semaine dernière dans cette région qui compte 53 territoires. Et ce "en raison de l'augmentation des brassages, des voyages, des rassemblements et de l'assouplissement des restrictions sociales".

Hans Kluge, le directeur de l'OMS Europe, a fait état d'"une situation qui évolue rapidement" face à "un nouveau variant préoccupant", le variant Delta initialement repéré en Inde, sur "un continent où, malgré les efforts considérables des États membres, des millions de personnes ne sont toujours pas vaccinées".

"Il y aura une nouvelle vague dans la région européenne, sauf si nous restons disciplinés", a-t-il prévenu.

L'OMS Europe s'attend à ce que le variant Delta, particulièrement contagieux, y devienne "dominant" d'ici à août.

Le Portugal et la Russie en première ligne

Le Portugal, confronté à une reprise de l'épidémie due à ce variant, a d'ores et déjà décidé de rétablir un couvre-feu nocturne à partir de vendredi 2 juillet dans 45 communes dont Lisbonne.

Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a de son côté estimé que le variant Delta représenterait dès ce mois-ci "70% à 80%" des infections dans son pays.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a cependant apporté une note rassurante, annonçant que deux doses de vaccin semblaient protéger contre ce variant.

En Russie, où l'épidémie connaît aussi une flambée avec le variant Delta, le gouvernement a déploré jeudi 1er juillet un nouveau pic de 672 morts dues au COVID-19 en 24 heures.

Parallèlement, en France, la pression monte pour obliger tous les soignants à se faire vacciner contre le COVID-19.

Ces préoccupations pour l'Europe s'expriment dans le contexte de l'entrée en vigueur jeudi 1er juillet pour les voyageurs de l'UE d'un "pass sanitaire", désormais indispensable en vue de se rendre dans 33 pays du continent.

Les Canadiens, même non vaccinés, pourront par ailleurs à nouveau, comme déjà les ressortissants de plusieurs autres États, entrer sur le territoire de l'Union européenne.

L'OMS a en outre recommandé que les villes-hôtes des derniers matches de l'Euro de football assurent un meilleur suivi de la circulation des spectateurs, y compris avant leur arrivée et après leur départ du stade.

"Nous avons besoin de regarder bien au-delà des stades eux-mêmes", a souligné Catherine Smallwood, une responsable de la branche européenne de cette organisation internationale.

L'Afrique en danger, inquiétudes en Asie

Un homme sur la tombe d'un proche dans un cimetière pour les victimes du COVID-19 à Semarang, en Indonésie, le 30 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

La situation est aussi très inquiétante en Afrique, où, a mis en garde l'OMS, "tous les records établis par les pics précédents" ont été battus.

"La vitesse de contamination et l'ampleur de la troisième vague qui touche l'Afrique ne ressemblent en rien à ce que nous avons connu jusqu'à présent. La propagation galopante de variants plus contagieux modifie considérablement la nature de la menace qui pèse sur l'Afrique", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

"Il faut donc que nous agissions, dès à présent, pour renforcer les mesures de prévention et éviter qu'une situation d'urgence ne se transforme en tragédie", a-t-elle ajouté.

L'Asie n'est pas en reste.

Le Bangladesh, où le gouvernement a enregistré une hausse "inquiétante et dangereuse", imputée au variant Delta, du nombre des cas, est entré jeudi 1er juillet dans un confinement strict d'une semaine.

L'armée a été déployée pour le faire respecter, tandis que les hôpitaux sont débordés, notamment dans les régions frontalières de l'Inde.

En Indonésie, dont le système de santé est également proche de la rupture, le président Joko Widodo a annoncé jeudi 1er juillet que des "restrictions d'urgence" allaient être imposées.

Celles-ci seront appliquées à partir de samedi 3 juillet et jusqu'au 20 juillet dans la capitale Jakarta, l'île de Java et celle de Bali, les plus touchées par l'épidémie.

Au Pakistan, où le gouvernement a conseillé à tous les fonctionnaires de se faire vacciner contre le coronavirus, 70 membres des forces paramilitaires ont été suspendus sans solde pour avoir refusé d'obtempérer.

Et la vaccination est désormais obligatoire au Kazakhstan pour la plupart des employés qui ont des contacts avec d'autres personnes, après la découverte de cas du variant Delta.

En Thaïlande, un pays qui tente de relancer son industrie du tourisme exsangue malgré une troisième vague épidémique, les premiers voyageurs internationaux sont arrivés jeudi 1er juillet sur l'île de Phuket.

Le COVID-19 a fait près de quatre millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi 1er juillet.

AFP/VNA/CVN

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