>>Vaccins et climat au cœur du sommet du G7
>>Le "pass sanitaire" européen entre en vigueur le 1er juillet
Des personnes âgées attendent devant un centre pour se faire vacciner contre le coronavirus à Colombo le 31 juin. |
Vacciné, guéri ou testé négatif au COVID-19, il faudra à partir de jeudi 1er juillet montrer patte blanche pour franchir les frontières européennes, en utilisant le nouveau "pass sanitaire" désormais indispensable pour voyager dans 33 pays du Vieux continent, même si les règles d'entrée et de sortie varient selon les destinations.
Ce précieux sésame devrait donner une bouffée d'oxygène à l'industrie du tourisme, mise à genoux par la pandémie : selon l'ONU, l'effondrement du tourisme international pourrait entraîner une perte de plus de 4.000 milliards de dollars pour le PIB mondial sur les années 2020 et 2021, soit une fois et demi le PIB français.
Les taux de vaccination étant inégaux, avec moins de 1% de la population vaccinée dans certains pays et plus de 60% ailleurs, le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié mercredi relève que les pertes touristiques sont plus importantes dans les pays en développement.
À Paris, les premiers touristes américains ont réinvesti les lieux prisés par les voyageurs étrangers: Montmartre, le Sacré-Cœur, la Tour Eiffel...
"C'est incroyable ! On voulait revenir depuis l'année dernière mais comme les frontières étaient fermées (...) On est très, très heureux d'être ici, c'est comme prendre un bol de culture et ça nous avait vraiment manqué", a confié Padmini Pyapali, une ingénieure au nombre de ces "revenants".
Les dernières restrictions ont sauté mercredi en France avec la fin des jauges dans les cinémas, restaurants ou magasins. Pour tous les évènements rassemblant plus de 1.000 personnes y compris les salons, congrès et foires désormais sans jauge, le pass sanitaire sera exigé.
Mais les inquiétudes montent en quant à une possible quatrième vague de COVID-19 après l'été, si la vaccination continue de plafonner, alors que le variant Delta représente déjà "20% des nouveaux diagnostics", selon le ministre français de la Santé, Olivier Véran. La moitié de la population a reçu une première dose (33,7 millions).
"Écouter les experts"
Identifié d'abord en Inde, le variant Delta, beaucoup plus contagieux, est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Et surtout en Russie, qui a enregistré mercredi un record de décès quotidiens dus au coronavirus pour la deuxième journée consécutive, avec 669 morts ces dernières 24 heures.
Dans ce contexte, le président Vladimir Poutine a appelé ses concitoyens hésitant à se faire vacciner contre le coronavirus à écouter "les experts" et non les rumeurs, lors de sa grand-messe annuelle télévisée. Il s'est toutefois dit opposé à toute obligation vaccinale à l'échelle nationale.
La campagne vaccinale, lancée en décembre à grand renfort de propagande autour du Spoutnik V, l'injection phare de Moscou, n'a pour l'instant convaincu que 23 des 146 millions de Russes, sur fond de méfiance généralisée.
La Russie est le pays européen le plus endeuillé par le COVID-19 avec 134.545 morts selon les chiffres du gouvernement et 270.000 morts selon l'agence des statistiques Rosstat, qui en a une définition plus large.
Malgré cette flambée des cas, le quart de finale de l'Euro de foot (Suisse-Espagne), se tiendra bien vendredi à Saint-Pétersbourg, selon les organisateurs. Et ce, alors que quelque 300 supporters finlandais rentrés après avoir assisté à l'Euro dans cette ville ont été testés positifs.
La pandémie a fait au moins 3.940.888 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi 30 juin.
Une foule assiste à un match de foot. |
En Australie, confrontée au variant Delta,Alice Springs, située dans l'immense et désertique arrière-pays, est devenue mercredi la cinquième ville du pays à être confinée alors que la population ne cache pas sa colère face à la lenteur de la campagne de vaccination.
Et en Asie où le variant Delta progresse, la Thaïlande s'apprête à rouvrir jeudi 1er juillet l'île paradisiaque de Phuket aux touristes internationaux, alors que le royaume a enregistré mercredi son pire bilan quotidien depuis le début de la pandémie de COVID-19 avec 53 morts.
AFP/VNA/CVN