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Des troncs de chêne chargés sur la remorque d'un camion de 30 m de long, à l'aide de deux grues, à Jupilles, dans le Nord-Ouest de la France, le 24 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"On a la chance de travailler sur ces pièces exceptionnelles", a déclaré à l'AFP Mickaël Durand, gérant de la scierie de Craon. "On manipule 15 tonnes, on n’a pas trop le droit à l’erreur, il ne faut pas faire n'importe quoi, ce sont des bois qui ont peut-être 300 ans, ils ont été choisis pour faire des pièces dans la cathédrale".
Quatre autres troncs seront également transportés vendredi 25 juin. Il s'agit de "huit chênes de plus d'un mètre de diamètre et de plus de vingt mètres de grume utile d’une courbure spécifique, nécessaires à la réalisation de pièces exceptionnelles pour le tabouret de la flèche", a précisé à l'AFP l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Un millier de chênes de l'hexagone ont été offerts, en majorité de cinq régions (Bourgogne, Centre Val de Loire, Grand Est, Pays de la Loire, Normandie) pour la reconstruction de la flèche. Ils sont issus pour moitié de forêts publiques, pour moitié de près de 150 forêts privées. Et des nouvelles offres continuent d'affluer.
L’ensemble des mille chênes sera transporté vers des scieries dans les prochaines semaines pour y être sciés et débités durant l’été. Une fois débités, ils devront sécher pendant 12 à 18 mois, pour atteindre un taux d'humidité de moins de 30% et être mis à la disposition des charpentiers.
Vers le début 2023, ils seront transportés vers les ateliers des charpentiers, qui suivront les plans de Viollet-Le-Duc pour une reconstruction à l'identique.
AFP/VNA/CVN